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L’Iran affirme que les chances de diplomatie sont « limitées »

Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, s’est exprimé à l’occasion de la visite en Iran du chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi.

Il existe une chance de résoudre la question du programme nucléaire iranien par la diplomatie, mais elle est « limité »a déclaré samedi le chef de la diplomatie iranienne.

« Il y a encore une chance pour la diplomatie, même si cette chance n’est pas très grande, elle est limitée »Abbas Araghchi a déclaré à la télévision d’État, après la visite en Iran du chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi. Rafael Grossi a visité vendredi deux sites nucléaires importants en Iran, au moment où le président iranien Massoud Pezeshkian déclare vouloir lever « des doutes et des ambiguïtés » sur le programme de Téhéran.

Le voyage du chef de l’agence nucléaire de l’ONU est considéré comme l’une des dernières chances diplomatiques avant le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier. La question nucléaire iranienne « l’année à venir sera délicate et compliquée, mais nous sommes prêts à affronter tous les scénarios »a ajouté le ministre iranien des Affaires étrangères.

Politique de « pression maximale »

Donald Trump a été lors de son premier mandat (2017-2021) l’architecte d’une politique dite de « pression maximale » contre l’Iran et rétabli de lourdes sanctions, que l’administration Biden a maintenues. En 2018, M. Trump a retiré les États-Unis de l’accord nucléaire conclu entre l’Iran et les grandes puissances trois ans plus tôt.

Le texte prévoyait une réduction des sanctions internationales, en échange de garanties que l’Iran ne chercherait pas à se doter de l’arme atomique. Téhéran nie avoir de telles ambitions sur le plan militaire et défend un droit au nucléaire à des fins civiles, notamment énergétiques. En représailles au retrait des États-Unis de l’accord, l’Iran a considérablement augmenté ses réserves de matières enrichies, à 60 %, soit près des 90 % nécessaires au développement d’une arme atomique, selon l’AIEA.

L’accord nucléaire a plafonné ce taux à 3,67 %. Le voyage du chef de l’AIEA précède une éventuelle résolution critique de Londres, Berlin et Paris au Conseil des gouverneurs de l’agence des Nations Unies ce mois-ci. « Si une résolution est adoptée contre nous, l’Iran prendra des mesures réciproques et nous prendrons d’autres mesures qui ne lui plairont certainement pas pour notre programme nucléaire. »Abbas Araghchi a prévenu samedi.

Eleon Lass

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