Israël poursuit son attaque contre le nord de la bande de Gaza, exsangue.
Par Clothilde Mraffko
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Dans la matinée du dimanche 27 octobre, un groupe d’hommes creusait, pour la plupart à mains nues, dans les décombres d’un quartier résidentiel de Beit Lahya, à l’extrême nord de la bande de Gaza, illuminant les décombres avec la lumière de leur téléphones portables. La nuit précédente, les bombes israéliennes avaient rasé le pâté de maisons où vivaient trois familles, les Abu Shdaq, les Masris et les Salman. Au moins 22 personnes, dont 11 femmes et deux enfants, ont été tuées selon le ministère local de la Santé. Les voisins et leurs proches ont mené seuls les recherches : depuis quatre jours, les secours n’arrivent plus dans ces zones après avoir été menacés – certains de leurs membres ont été arrêtés par l’armée israélienne. « Au nord de Gaza, ceux qui sont blessés saignent et meurent »» résumait le journaliste d’Al-Jazeera Hossam Shabat, sur son compte X, le 26 octobre.