« Une polémique inutile et stérile ». Vice-président de la région Bretagne chargé des transports, Mickaël Quernez n’a pas tardé, ce mercredi 26 juin 2024, à réagir aux propos du Finistère Stéphane Roudaut.
Un peu plus tôt dans la journée, ce dernier, conseiller régional d’opposition, a déploré la liquidation judiciaire de la compagnie aérienne morlaisienne Céleste et a eu la parole pour le Conseil régional. Aux yeux des différents élus de droite, la collectivité n’aurait pas été assez assidue au moment de soutenir Céleste. Un prétendu retard qui n’aurait pas facilité le décollage avorté de la compagnie
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« Je ne comprends pas très bien… «
« Je ne comprends pas trop la persévérance de Stéphane Roudaut à remettre en cause l’attitude du Conseil régional. Nous lui avons déjà tout expliqué en séance plénière du conseil», raconte Mickaël Quernez.
Pour le vice-président PS de la Région, sa majorité observe « la même approche que Brest Métropole sur la question. Une métropole dont Stéphane Roudaut est également vice-président. Les deux communautés se parlent et nous étions d’accord sur les conditions d’octroi des avances remboursables. A savoir, que l’entreprise soit constituée « d’au moins 50 % de capital privé » et qu’elle obtienne « son autorisation d’exploitation ».
« Comment un libéral comme Stéphane Roudaut peut-il imaginer que l’argent public puisse avoir une participation majoritaire au capital d’une entreprise privée ? », ironise Mickaël Quernez, imputant les retards pointés à l’impossibilité des porteurs du projet à réunir les fonds nécessaires au lancement de l’entreprise.
« Ce ne sont pas des bonnes manières »
« Ce n’est pas une question de manières. Le débat mériterait un peu plus de hauteur», résume le socialiste agacé, qui tourne également le cou à l’idée d’un manque de soutien de la Région à l’aéroport de Brest (au profit de celui de Rennes). « L’aéroport de Brest bénéficie du même soutien fort que celui de Rennes. Nous avons notamment soutenu son déficit d’exploitation l’an dernier », ponctue Mickaël Quernez qui ne nie pas les difficultés bretonnes : « C’est un fait que dans la période post-covid, nos aéroports décollent moins vite que les aéroports nationaux ».
* Initialement positionné sur la reprise de la ligne Brest-Orly, abandonné par Chalair.