L’Iowa devient ainsi le 18e État à interdire quasi-totalement l’avortement ou l’avortement après six semaines de grossesse, selon une association qui défend le droit à l’avortement.
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Une loi interdisant la plupart des avortements après six semaines de grossesse est entrée en vigueur lundi 29 juillet dans l’Iowa, allongeant encore la liste des Etats américains ayant interdit ou sévèrement restreint ce droit, placé au cœur de la campagne présidentielle des démocrates.
La nouvelle loi interdit la plupart des avortements dès que le battement de coeur est détecté, généralement vers la sixième semaine de grossesse. Elle prévoit des exceptions en cas de viol, d’inceste, de danger pour la vie de la mère et d’anomalies graves du développement du fœtus.
La loi a été promulguée par le gouverneur républicain Kim Reynolds l’année dernière, mais son adoption a été bloquée jusqu’à l’intervention de la Cour suprême de l’État cet été. « C’est une victoire pour la vie »« La loi a été rendue possible plus largement par la fin de la protection fédérale de l’avortement aux Etats-Unis, décidée il y a un peu plus de deux ans par la Cour suprême américaine. Celle-ci avait été profondément remaniée par le président Donald Trump au cours de son mandat.
L’Iowa devient le 18e État à interdire quasi-totalement l’avortement ou l’avortement après six semaines de grossesse, selon le Center for Reproductive Rights, une organisation de défense du droit à l’avortement. Quelques autres États ont également adopté des limites de gestation, par exemple à 12 ou 15 semaines. Jusqu’à présent, les avortements étaient possibles jusqu’à environ 20 semaines dans l’Iowa, un État du Midwest remporté par Donald Trump en 2020.
« Les patients seront obligés de parcourir des centaines de kilomètres, s’ils peuvent se le permettre »de se rendre dans des États où l’avortement est encore légal, a déploré Nancy Northup, présidente du Centre pour les droits reproductifs. « Ce matin, plus de 1,5 million de femmes de l’Iowa se sont réveillées avec moins de droits que la nuit dernière, à cause d’une nouvelle interdiction de l’avortement décrétée par Trump. »a également réagi Kamala Harris sur X, probable candidate démocrate à l’élection présidentielle de novembre face au milliardaire républicain.
La vice-présidente, qui s’est depuis longtemps saisie de ce sujet, a lancé lundi une semaine de mobilisation, sa campagne promettant « dizaines » Les événements des prochains jours auront lieu. En mars, elle s’est rendue dans une clinique de Planned Parenthood qui pratiquait des avortements, une première pour un vice-président en exercice selon la presse américaine. « En novembre, nous bloquerons les interdictions extrêmes de l’avortement de Trump par les urnes »a-t-elle ajouté lundi.