Cette interdiction de TikTok a été rendue possible par la proclamation de l’état d’urgence le 15 mai et la présence d’un seul opérateur télécoms sur le territoire.
Publié
Temps de lecture : 2 minutes
L’interdiction du réseau social TikTok en Nouvelle-Calédonie a été « ascenseur », ont annoncé les autorités de l’archipel français du Pacifique Sud, mercredi 29 mai, après une mesure inédite prise le 15 mai pour limiter notamment les contacts entre émeutiers. Cette décision a été prise «pour suivre la fin des mesures de l’état d’urgence sur le territoire» décidée par l’Elysée, affirme le Haut-commissariat de la République dans un communiqué.
Le gouvernement avait considéré le réseau social comme l’un des vecteurs privilégiés de communication entre les groupes qui commettaient des violences nocturnes. Cette interdiction est également intervenue sur fond de craintes d’interférences et de désinformation sur les réseaux sociaux de la part de pays étrangers cherchant à attiser les tensions, selon des sources gouvernementales et sécuritaires, citant la Chine ou l’Azerbaïdjan.
La Ligue des droits de l’Homme, la Quadrature du Net et trois habitants de Nouvelle-Calédonie ont déposé un recours en référé le 17 mai, estimant que ce blocage portait gravement atteinte aux libertés de communication et d’information. Mais le Conseil d’État, dans sa décision, a pris en compte le «caractère limité et temporaire de la mesure» blocage, ainsi que « l’intérêt public à rétablir la sécurité ». Il a également noté que «les autres réseaux sociaux et médias restent accessibles».
Interdictions de rassemblements, de vente et de transport d’armes et de vente d’alcool «sont maintenus sur tout le territoire», précise la même source, ainsi que le couvre-feu de 18 heures à 6 heures du matin. Les émeutes et violences ont fait sept morts, dont deux policiers. Au total, 136 policiers et gendarmes ont été blessés et « près de 535 individus ont été arrêtés ».
Les policiers et gendarmes continuent de sécuriser les communes de Païta, Dumbéa et du Mont-Dore. Par ailleurs, 80 véhicules sont mobilisés chaque jour pour dégager les pistes et 141 carcasses ont été « aurait pu être enlevé dans les dernières 24 heures dans le secteur du Pont des Érudits ». Les efforts se concentrent notamment sur l’axe principal menant à l’aéroport international Nouméa – La Tontouta.
Hier, poursuit le Haut-Commissariat de la République, 85 tonnes de marchandises sont arrivées à l’aéroport de Nouméa – La Tontouta. Au total, 650 conteneurs ont été transportés depuis le début des opérations au port autonome, dont 66 ont été livrés au cours des dernières 24 heures. Finalement, 1 630 touristes français et étrangers ont été évacués et 430 résidents calédoniens sont rentrés sur le territoire.