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L’insubmersible Ihar Boki, le nouveau doublé d’Oksana Masters, Matt Stutzman en or… Ces performances qui ont marqué les Jeux

Les athlètes des Jeux paralympiques font leurs valises. La cérémonie de clôture, dimanche 8 septembre, a mis un terme à 11 jours particulièrement intenses, où les émotions se sont succédées au rythme effréné des médailles françaises, mais pas seulement.

Plusieurs performances remarquables ont captivé les spectateurs présents sur les différents sites, de la Paris La Défense Arena au Stade de France ou au vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines, sans oublier Vaires-sur-Marne. A l’heure du bilan, voici une liste non exhaustive des exploits les plus retentissants qui ont marqué cette édition parisienne.

Ihar Boki, le roi des « Paras »

En remportant cinq médailles d’or sur les cinq courses auxquelles il a participé, il est devenu l’athlète masculin le plus décoré de l’histoire des Jeux paralympiques (21 médailles d’or). Ihar Boki, 30 ans, restera également dans les mémoires comme l’homme qui a privé à quatre reprises le nageur français Alex Portal de la première place lors de ces Jeux dans la catégorie S13 (nageurs malvoyants souffrant d’une cécité légère). Le Biélorusse, monté à chaque fois sur la plus haute marche du podium, n’a jamais vu le drapeau de son pays hissé, remplacé par le drapeau « NPA » des athlètes concourant sous bannière neutre.

Impossible également de ne pas citer deux autres stars qui ont marqué de leur empreinte la Paris La Défense Arena : le Brésilien Gabriel dos Santos Araujo et l’Espagnole Teresa Perales. Le premier, né sans bras et avec des jambes courtes, a remporté trois titres dans sa catégorie S2 (handicapés sévères). La seconde, en bronze sur 50 m dos (S2), a décroché la 28e médaille de sa carrière, égalant ainsi la légende américaine Michael Phelps dans la catégorie valide. Une performance qui lui a valu la Une du quotidien sportif Marca.

La para-nageuse chinoise Yuyan Jiang, 19 ans, a remporté sept médailles d’or en autant de courses, ce qui fait d’elle l’athlète la plus décorée de ces Jeux de Paris, hommes et femmes confondus.

Oksana Masters, un nouveau doublé qui va marquer l’histoire

Son histoire, mise en lumière dans le documentaire « A corps perdus » (disponible sur france.tv), a été évoquée à de nombreuses reprises. Lors des Jeux de Paris, ce sont surtout ses performances qui ont suscité l’admiration. L’Américaine d’origine ukrainienne Oksana Masters a réalisé un magnifique doublé en paracyclisme sur route, en remportant le contre-la-montre et la course en ligne dans sa catégorie (H5, vélo à main), comme elle l’avait fait en 2021 à Tokyo. La championne de 35 ans a déjà annoncé que les gains de ses performances seraient reversés à des ONG qui agissent en faveur des orphelins, notamment handicapés et en Ukraine.

Jeux Paralympiques 2024 – Cyclisme : l’incroyable Oksana Masters continue d’écrire sa légende

De son côté, toujours en paracyclisme sur route, la Britannique Sarah Storey (C4-C5) a continué d’écrire sa légende en remportant ses 18e et 19e titres paralympiques, à 46 ans. La cycliste née avec une malformation de la main gauche – et qui a remporté 30 médailles aux Jeux depuis ses débuts à Barcelone en 1992 – a battu, dans les mêmes épreuves que les Masters, la Française Heïdi Gaugain à deux reprises.

Le bronze vaut de l’or pour l’équipe des réfugiés

Ils étaient huit (plus deux accompagnateurs de course) à faire partie de l’équipe paralympique des réfugiés à Paris. Malgré leur petit nombre, deux athlètes ont réussi à remporter deux premières médailles historiques aux Jeux paralympiques de Paris, en battant la délégation olympique (un trophée de boxe grâce à Cindy Ngamba).

Zakia Khudadadi, en parataekwondo, a été la première à ouvrir le spectacle. La jeune Afghane de 25 ans, née avec un bras gauche atrophié et qui a fui son pays au retour au pouvoir des talibans en 2021, a enthousiasmé le Grand Palais. D’autant que sa relation avec la France est profonde : son entraîneur n’est autre qu’Haby Niaré, vice-champion olympique à Rio. Elle s’entraîne depuis de longs mois à l’Insep, temple du sport français, et sa demande de nationalité française pourrait la conduire à représenter les Bleus à Los Angeles en 2028.

En para-athlétisme, le Camerounais Guillaume Junior Atangana, 25 ans, porte-drapeau de l’équipe des réfugiés, a également pris la troisième place du podium avec son guide Donard Ndim Nyamjua dans la catégorie 400m T11 (déficient visuel), juste derrière Timothée Adolphe, 2e.

Matt Stutzman, « l’archer sans bras », remporte son premier titre

Devenu une figure du mouvement paralympique depuis sa première participation aux Jeux de Londres en 2012, impressionnant dans son maniement de l’arc à poulies avec ses pieds, l’Américain Matt Stutzman – né sans bras – a remporté cet été le premier titre paralympique de sa carrière. Auteur de quatre volées parfaites sur cinq en finale face au Chinois Ai Xinliang (149-147), l’« archer sans bras » de 41 ans s’était fait discret cette année, souffrant de douleurs à la hanche, usé par des années de tir jusqu’à huit heures par jour.

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Jeux paralympiques 2024 – Tir à l’arc : Matt Stutzman fait mouche et remporte l’or
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Catherine Debrunner et Markus Rehm au sommet du para-athlétisme

Six médailles, cinq d’or et une d’argent : Catherine Debrunner a ébloui par son talent lors de ces Jeux parisiens. La sprinteuse suisse en fauteuil roulant n’a laissé que des miettes à ses concurrentes sur la piste du Stade de France dans les catégories T53 et T54 (paraplégie), que ce soit sur 400 m, 800 m, 1 500 m ou 5 000 m (2e du 100 m). Vainqueuse à de multiples reprises des marathons les plus prestigieux de la planète (Berlin, Chicago, New York, Londres), elle a parachevé son œuvre quasi parfaite en s’imposant le dernier jour sur le parcours parisien.

Paralympiques 2024 – Athlétisme : Catherine Debrunner continue de battre les records

Très attendu en finale du saut en longueur T64 face au Français Dimitri Pavadé, l’Allemand Markus Rehm n’a pas non plus manqué sa compétition. Vainqueur avec un saut à 8,13 m – qui l’aurait placé à la 6e place du concours olympique –, il en a profité pour s’adjuger un quatrième titre dans l’épreuve en autant de participations, lui qui avait fait ses débuts à Londres en 2012.

Morteza Mehrzad , star iranienne du volleyball assis

Son histoire pourrait faire l’objet d’un excellent biopic. Deuxième homme vivant le plus grand du monde (2,46 m) et plus grand athlète à avoir participé aux Jeux paralympiques, Morteza Mehrzad a remporté le tournoi de volley-ball assis de Paris avec l’Iran. Il a une nouvelle fois joué un rôle majeur dans la victoire de son équipe, qui n’a perdu que deux sets au cours du tournoi, contre l’Egypte en demi-finale et contre la Bosnie en finale.

Déjà double médaillé d’or, le joueur de 36 ans, qui a rejoint l’équipe nationale iranienne en 2015 après que le sélectionneur l’a repéré dans une émission de télé-réalité sur des individus en difficulté, continue d’écrire sa légende.

Frédéric Villeroux et les Bleus du cécifoot ont déplacé une montagne

Personne, depuis l’apparition du cécifoot au programme paralympique en 2004, n’était parvenu à détrôner le Brésil de la première place. Avec cinq titres en cinq éditions, le favori était connu de tous. Mais sa chute en demi-finale face aux champions du monde argentins aux tirs au but a fait souffler un vent de révolution. Et dans ce domaine, les Français savent y faire. Avec leur armée de joueurs amateurs, les Bleus – champions d’Europe tout de même – ont renversé la situation. Chine, Colombie et donc Argentine aux tirs au but… Ils ont tous été déçus par la force collective des Français et les effectifs de haut vol de leur capitaine Frédéric Villeroux.

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Paralympiques 2024 – Cécifoot : les Bleus champions paralympiques
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Cette victoire en finale au pied de la Tour Eiffel et cette Marseillaise devant 12 000 personnes conquises, les souvenirs resteront gravés à jamais.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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