Le président de la commission des finances de l’Assemblée a également indiqué ne pas craindre un blocage budgétaire, ou « shutdown ». « Il y a encore pas mal de mesures dans la Constitution qui permettent d’éviter cela », a-t-il assuré.
Alors que la bataille pour le budget de l’Etat 2025 débute ce lundi à l’Assemblée, la gauche affiche ses ambitions. « J’espère que nous pourrons transformer complètement ce budget. C’est possible. »a annoncé ce lundi matin sur Franceinfo le député LFI-NFP Éric Coquerel, alors que les parlementaires partiront d’une copie préparée par l’ancien Premier ministre Gabriel Attal. Le président de la commission des Finances de l’Assemblée – qui auditionne ce lundi les ministres démissionnaires de l’Economie Bruno Le Maire et des Comptes publics Thomas Cazenave – part du principe qu’il veut « transformer (le texte) dans le sens de ce que nous proposons du côté du Nouveau Front Populaire ».
Assurer que « Le déficit du pays n’est pas dû à une augmentation des dépenses publiques mais à une diminution des recettes »Eric Coquerel a mentionné « Trois façons de générer des revenus ». D’une part « rendre les revenus du travail plus abordables, c’est-à-dire augmenter les salaires »avec le salaire minimum à 1600 euros et l’augmentation du point indiciaire des fonctionnaires. « Si vous augmentez les salaires, vous avez plus de cotisations et plus de recettes fiscales »a souligné le député de Seine-Saint-Denis.
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« Arrêtons avec les dépenses fiscales inutiles »
Le PFN propose également « une plus grande justice fiscale, c’est-à-dire l’annulation de tous les dons qui ont été faits au capital »comme la suppression de l’ISF ou la « impôt forfaitaire ». Et enfin « arrêter les dépenses fiscales inutiles, y compris par exemple certains cadeaux aux entreprises ». « Il y a des aides pour les entreprises qui versent des dividendes. Ce n’est pas normal »a-t-il déploré. Au total, les Insoumis ont mentionné « Des dépôts de plusieurs milliards d’euros qui pourraient rapporter 50 milliards par an ».
Par ailleurs, le président de la commission des Finances ne fait pas partie de ceux qui craignent que la France se retrouve, faute de majorité, sans budget au 1er janvier 2025. C’est-à-dire dans une situation de « fermer ». « Il existe encore pas mal de mesures dans la Constitution qui permettent d’éviter cela. »a assuré Eric Coquerel, affirmant qu’il ne souhaitait pas « Allons-y ».
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