Grâce à cette dérogation, les betteraviers français pourront effectuer un troisième traitement de Movento, produit par le groupe Bayer, au lieu des deux habituels.
Le Conseil d’Etat a rejeté la demande de suspension en urgence d’une dérogation accordée aux betteraviers leur permettant d’utiliser davantage l’insecticide Movento face au risque de maladie dans les usines sucrières, selon une décision consultée mardi par l’AFP. La plus haute juridiction administrative a rejeté la demande de « saisine-suspension » de l’association Agir pour l’environnement.
Dans une ordonnance rendue vendredi, le Conseil d’État considère que le « état d’urgence »nécessaire avant d’examiner la légalité de la décision attaquée, « n’est pas satisfait ». L’ONG avait saisi le Conseil d’Etat pour obtenir la suspension d’une dérogation annoncée le 5 avril par le gouvernement.
Grâce à cette dérogation de 120 jours, les betteraviers de France, premier pays producteur européen de sucre, pourront effectuer un troisième traitement au Movento (spirotetramat), produit par le groupe Bayer, au lieu des deux habituels. Le gouvernement réfléchit déjà à d’autres dérogations – pour aller jusqu’à cinq passages au total – si la pression des pucerons verts, vecteurs de la jaunisse de la betterave, est trop forte cette année. Ces mesures sont considérées « indispensable » par les agriculteurs, mais « insuffisant » confronté au risque élevé en 2024 de développement de ces pucerons en raison d’un hiver doux et très humide.
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Agir pour l’Environnement a contesté l’utilisation de la molécule spirotetramate, dont l’AMM a expiré le 30 avril. L’association a rappelé que, selon l’agence sanitaire française, Movento était « dangereux pour les abeilles », « toxique pour les milieux aquatiques » Et « susceptible de nuire au fœtus ». Toutefois, selon l’Anses, les produits à base de spirotétramate pourront encore être vendus jusqu’au 31 octobre de cette année et utilisés jusqu’au 31 octobre 2025.
Dans sa décision, le juge précise que l’association a évoqué les effets nocifs de ces produits sur l’environnement sans produire « aucun élément spécifique étayant le risque invoqué ». Le juge souligne également que l’exemption gouvernementale, de 120 jours, était « délivré afin de répondre à une situation d’urgence phytosanitaire pour lutter contre les pucerons vecteurs du virus de la jaunisse (…) dans le cadre de l’interdiction des produits phytopharmaceutiques contenant des néonicotinoïdes et des semences traitées avec ces produits ». Les agriculteurs français sont privés de tout recours aux néonicotinoïdes depuis une décision fin 2022 de la justice européenne. Interdites depuis 2018, certaines de ces substances toxiques avaient bénéficié de dérogations en 2021 et 2022.
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