l’inquiétude d’une fermeture « dans les prochains jours » à Cholet et Vannes
Le sort des usines Michelin de Cholet (Maine-et-Loire) et de Vannes (Morbihan) sera-t-il scellé très prochainement ?
Invité de l’émission Dimanche en politique sur France 3, le secrétaire national du Parti communiste français (PCF), Fabien Roussel a assuré ce dimanche 3 novembre 2024 que le géant français du pneumatique annoncerait « dans les jours à venir » la fermeture de ces deux sites. Ils emploient respectivement près de 1 000 et 300 salariés.
Mesures d’arrêt temporaire dans certaines usines
Depuis plusieurs semaines, des rumeurs de fermetures persistent dans ces usines. La santé du marché automobile dans son ensemble est fragile, celle des fabricants de pneumatiques également. Le 23 octobre, le groupe Michelin a dévoilé ses résultats : les ventes mondiales au troisième trimestre ont été inférieures de 3,4% aux objectifs attendus. Même si les comptes restent solides, l’inquiétude grandit chez les salariés.
A Vannes, site spécialisé dans les cadres de pneus métalliques, une mesure d’arrêt temporaire de la fabrication a été prise. Les syndicats alertent depuis plusieurs mois sur la baisse de l’activité. « Évidemment, les gens sont un peu incertains. Ils se posent des questions sur l’avenir. Depuis quatre ans, l’usine avait fait un bon retour. Actuellement, il y a une baisse de volume, on le voit bien”a récemment témoigné dans les colonnes deOuest de la France un employé du site, qui comptait jusqu’à 1 500 personnes.
« On a compris que la situation était compliquée »
A ce stade, l’annonce de fermetures d’usines n’a pas été confirmée par la direction du groupe Michelin. Début octobre, elle a indiqué que son usine de Troyes (Aube), qui fabrique des pneus agricoles, et celle du Puy-en-Velay (Haute-Loire), spécialisée dans le génie civil, allaient être à l’arrêt pendant environ trois mois. semaines d’ici fin 2024. Le groupe a également souligné avoir noté « diminutions d’activité dues à des problèmes de charges structurelles » sur ses sites de Vannes, Cholet et Tours (Indre-et-Loire).
Pour Ludovic Robert, délégué syndical CFDT sur le site Michelin Cholet, Fabien Roussel ne l’a pas fait « J’ai jeté ça par hasard ». Pour le syndicaliste, les salariés ont « compris que la situation était compliquée, qu’une restructuration était nécessaire. Mais entre restructuration et fermeture, il y a encore deux mondes ».