l’inquiétante étude de l’UFC-Que Choisir avant l’été
L’UFC-Que Choisir a analysé la composition chimique de 13 crèmes solaires visage labellisées SPF 50 ou 50+, indice de protection le plus important du marché pour les particuliers. Il s’agit par exemple de produits vendus pour protéger les enfants autour de la piscine. Mais les résultats obtenus par l’association de défense des consommateurs sont édifiants. Sur les 13 produits, un tiers n’apporte pas le niveau de protection affiché. Il s’agit évidemment d’un étiquetage trompeur.
Dans le détail, quatre crèmes labellisées 50 et 50+ n’offrent en réalité qu’une protection d’indice 30. Les conséquences des produits à protection falsifiée sont nombreuses et dramatiques. Le « Fluide lacté non gras Lancaster Sun sensible bronzage lumineux » indice 50, qui est pourtant le plus cher du test (880 € le litre !), ou encore la « Crème protectrice crémeuse Vichy capital soleil » 50+ sont pointés du doigt. Le cancer de la peau est l’un des cancers dont la croissance est la plus rapide au cours des dernières décennies. Depuis 1990, le nombre annuel de mélanomes diagnostiqués a augmenté de 2,5 chez les femmes et de 4,5 chez les hommes, selon une étude de Santé publique France de juillet 2023.
Crèmes solaires : combien de temps durent-elles ?
Un appel à des sanctions
L’UFC Que Choisir a décidé de mettre en demeure les marques concernées de revenir « leurs produits sont conformes aux indices affichés ou à défaut de les supprimer ». Par ailleurs, l’Association, qui propose un comparatif de produits sur son site Internet, demande à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) « de sanctionner les marques commercialisant de tels produits, d’intensifier les contrôles et de prendre des mesures pour mettre fin à ces pratiques. »
Outre les conséquences sur la santé, les crèmes solaires scrutées ont une mauvaise note environnementale « en raison de la présence de composants ayant des effets nocifs sur les organismes aquatiques ». 10 produits testés sur 13 sont concernés. Il y a un an, l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail alertait sur l’octocrylène, une substance polluante présente notamment dans les crèmes solaires.