L’influenceuse Poupette Kenza, mise en examen pour « tentative d’extorsion en bande organisée » et « association de malfaiteurs », restera en détention provisoire en France.
Poupette Kenza reste en prison. Le juge des libertés et de la détention a décidé ce jeudi 11 juillet de maintenir l’influenceuse en détention provisoire, malgré sa demande de remise en liberté sous contrôle judiciaire, a annoncé le parquet de Rouen à nos confrères de l’AFP.
La détention provisoire est une mesure prise à l’encontre d’une personne mise en examen, avant qu’elle ne soit jugée, s’il est estimé, par exemple, que son placement sous contrôle judiciaire ou sous bracelet électronique pourrait entraîner un risque de pression sur les témoins ou les victimes ou qu’elle prenne la fuite.
Kenza Benchrif, de son vrai nom, a été mise en examen dimanche pour «tentative d’extorsion en bande organisée» et «association de malfaiteurs». Le parquet de Rouen et le juge d’instruction ont requis son placement en détention provisoire, notamment en raison d’un risque de fuite à l’étranger, selon les informations de BFMTV, la jeune femme de 24 ans vivant à Dubaï avec son mari et leurs deux enfants.
Soupçonné d’avoir eu recours à un entremetteur
L’influenceuse a été interpellée en France dans l’après-midi du 4 juillet, au lendemain de son arrivée dans le pays, alors qu’elle était venue seule assister au mariage de sa meilleure amie près de Rouen, selon une source proche de l’enquête.
Lors de son premier interrogatoire avant sa mise en examen, elle a donné sa version des faits qui lui sont reprochés. Selon son récit, un couple dont elle était auparavant proche lui aurait volé 350 000 euros, et après avoir tenté par divers moyens de récupérer cette somme, elle a fait appel à un intermédiaire qui s’est présenté comme « la solution à ce type de problème ».
L’enquête a établi que « ce couple, après avoir fait l’objet de diverses surveillances (physique, installation de mini caméras à proximité de leur domicile et balise GPS posée sur leur véhicule), a été menacé physiquement par un individu sous condition de lui remettre une somme de 200.000 euros », explique le parquet de Rouen.
Poupette Kenza « nie avoir eu le rôle qui lui a été attribué »
Cet intermédiaire, identifié par les enquêteurs, a été interpellé lors du rendez-vous prévu pour la remise de cette somme, explique le parquet. Il était porteur d’une grenade, selon le procureur de la République de Rouen. Lors de sa garde à vue, il a déclaré avoir contacté le couple « afin de régler un litige financier les opposant à un ‘influenceur’ résidant actuellement à Dubaï et de servir d’intermédiaire ». Cet homme a été mis en examen et placé en détention provisoire.
Les enquêteurs ont ensuite identifié Poupette Kenza « comme la personne qui a donné les ordres dans cette affaire », selon le parquet. L’influenceuse « nie avoir eu le rôle qui lui est attribué dans cette affaire », et souligne « qu’au contraire elle a été dépouillée d’une importante somme d’argent et que des poursuites ont été engagées à ce sujet », ont indiqué ses avocats dans un communiqué lundi.
Poupette Kenza est suivie par 1,1 million de comptes sur Instagram et compte 1,3 million d’abonnés sur TikTok. Elle y montre son quotidien et sa vie de famille.
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