La préfecture de l’Hérault a indiqué, ce mardi 7 janvier, qu’un troisième influenceur algérien Boualem N. a été placé dans un centre de rétention administrative (CRA), en vue de son expulsion vers l’Algérie.
Arrêté dimanche 5 janvier par les forces de l’ordre à Montpellier, l’influenceur algérien Boualem N., surnommé «Doualemn», a fait l’objet, ce mardi 7 janvier après-midi, d’une mesure administrative de retrait de son titre de séjour «avec placement immédiat dans un centre de rétention administrative en vue de son éloignement», a indiqué le préfet de l’Hérault.
Signalement de l’influenceur algérien Boualem N. à #Montpellier
👉 L’intéressé a fait l’objet cet après-midi, à la demande du préfet de l’#Hérault , d’une mesure administrative de retrait de son titre de séjour, avec placement immédiat dans un centre de rétention administrative… pic.twitter.com/hcnKfMtO4c— Préfet de l’Hérault 🇫🇷 (@Prefet34) January 7, 2025
Dans son communiqué, le préfet de l’Hérault a précisé que «les provocations publiques à commettre un crime ou un délit et légitimant la torture constituent des menaces graves à l’ordre public», ajoutant que «l’Etat se doit d’agir et de ne rien laisser passer».
Des accusations d’incitation à la haine
L’homme avait été arrêté dans le cadre d’une enquête ouverte par le parquet de Montpellier pour «provocation publique et directe et non suivie d’effet à commettre un crime», comme l’avait indiqué le ministère public à CNEWS.
Pour rappel, Boualem N. était visé par deux signalements émanant du préfet de l’Hérault et du maire de Montpellier, Michaël Delafosse.
Cela fait suite à une vidéo publiée sur son compte TikTok, cumulant 138.000 abonnés, dans laquelle il tenait les propos suivant : «tuez le, laissez le souffrir». Ainsi, l’influenceur a été accusé par le lanceur d’alerte algérien, Chawki Benzehra, d’avoir «incité à la haine et d’avoir tenu des propos antisémites» par le biais de cette même vidéo.
Selon l’activiste algérien, à travers ces propos, «Doualemn» viserait «ceux qui voulaient manifester le 1er janvier contre le régime algérien et un jeune militant dont il veut la mort car une personne du nom de Cohen a partagé sa vidéo».
Cela «sonne comme un anathème dans l’Algérie actuelle traversée par un antisémitisme galopant», avait détaillé l’activiste sur X, avant que sa publication ne soit supprimée.