L'influence croissante du Kremlin dans la Hongrie d'Orbán – POLITICO
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L’influence croissante du Kremlin dans la Hongrie d’Orbán – POLITICO

L’influence croissante du Kremlin dans la Hongrie d’Orbán – POLITICO

Par exemple, alors que d’autres pays européens ont réduit les effectifs de leurs ambassades et consulats russes, les effectifs de l’ambassade de Russie à Budapest sont en augmentation.

La Banque internationale d’investissement – ​​une institution financière multilatérale contrôlée par le gouvernement russe et dont le siège est à Budapest depuis 2019 – jouissait d’une immunité diplomatique totale jusqu’en 2023, ce que la Slovaquie voisine a refusé lorsque la Russie a évoqué la possibilité de déplacer son siège à Bratislava. Et en vertu de l’accord avec le gouvernement hongrois, cette immunité s’étend non seulement aux hauts responsables de la banque, mais également à tous les employés et consultants, ainsi qu’à tous les invités que la banque invite en provenance de Russie ou de pays tiers, qui jouissent alors de la liberté de mouvement au sein de l’espace Schengen.

Des pirates informatiques russes ont également régulièrement accédé aux serveurs du ministère hongrois des Affaires étrangères sans aucune réponse diplomatique officielle de Budapest. Et, plus ouvertement, les médias d’État hongrois diffusent sans relâche des informations erronées sur le Kremlin pour justifier les actions de la Russie en Ukraine. Selon les médias pro-gouvernementaux, ce sont les États-Unis, l’UE et l’OTAN qui sont des bellicistes, et l’Ukraine n’a pas de frontières, car « elle ne les a pas enregistrées » auprès de l’ONU.

De plus, à la demande d’Orbán, le patriarche Cyrille de Moscou – chef de l’Église orthodoxe russe – n’a pas été inclus dans une liste de sanctions proposée par l’UE. Kirill est un propagandiste clé de Poutine et son église a bénéficié d’un solide soutien financier du gouvernement hongrois, malgré le fait que seuls 14 000 citoyens hongrois s’identifient comme orthodoxes.

Bien que frustrés par tout cela, Bruxelles et Washington semblent déconcertés quant à la manière de mettre fin à l’alignement de la Hongrie sur les autocraties. Au lieu de cela, ils ont renoncé à leurs projets ou conclu des accords à court terme. Mais l’ampleur actuelle de l’influence russe en Hongrie – et la volonté d’Orbán de l’autoriser et d’en tirer profit – nécessitent une action immédiate.

Il existe également de solides arguments en faveur de l’invocation de la loi Magnitski sur la responsabilité en matière de droits de l’homme, qui sanctionne de hauts responsables du gouvernement hongrois et des oligarques impliqués dans des projets d’investissement direct étranger d’origine russe. Mészáros mérite une attention particulière ici, compte tenu de son implication dans plusieurs projets alliés à Moscou, notamment un prêt de 10,6 millions de livres sterling accordé par sa banque à la campagne présidentielle de 2022 de la chef de l’opposition française Marine Le Pen à la demande d’Orbán.

Dans l’ensemble, l’approfondissement des liens entre la Russie et la Hongrie ne peut plus rester sans contrôle.

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