L’indice des prix à la consommation a augmenté de 1,9% sur un an en août en France, un repli qui ramène l’indicateur sous la barre symbolique des 2% pour la première fois depuis août 2021, a annoncé vendredi l’Insee. Après avoir atteint 2,3% sur un an en juillet, l’inflation s’est atténuée en août en raison du « très fort ralentissement des prix de l’énergie », détaille l’Institut national de la statistique et des études économiques dans cette estimation provisoire, qui devra être confirmée en septembre.
Le coût de l’énergie n’a ainsi augmenté que de 0,5% sur un an en août 2024, alors qu’il avait bondi de près de 7% un an plus tôt, « essentiellement en raison (…) de la hausse des tarifs réglementés de l’électricité appliquée au 1er août 2023 », rappellent les statisticiens nationaux. Les prix de l’alimentation ont également augmenté de 0,5% sur un an en août, un rythme identique à celui de juillet, tandis que les services – qui pèsent le plus dans l’indicateur – ont augmenté de 3,1% sur un an, alors que leur prix n’avait augmenté que de 2,6% sur un an en juillet.
Deux indicateurs complémentaires ?
A 1,9%, l’indice des prix à la consommation (IPC) passe ainsi sous l’objectif d’inflation de 2% poursuivi par la Banque centrale européenne (BCE), comme l’Allemagne jeudi pour la première fois depuis mars 2021. Mais plutôt que l’IPC, l’indicateur utilisé par la Banque centrale pour comparer l’inflation d’un pays européen à l’autre est l’indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), qui a pour sa part progressé de 2,2% sur un an en août (après +2,7% en juillet), indique l’Insee.
« La principale différence entre l’IPCH et l’IPC concerne les dépenses de santé : l’IPCH suit les prix nets des remboursements de la sécurité sociale tandis que l’IPC suit les prix bruts », explique l’Institut. Une révision à la hausse de l’IPC lors de la deuxième estimation, attendue le 13 septembre, reste également possible. En mai et juin, l’Insee avait ainsi révisé à la hausse sa première estimation d’inflation, de 0,1 point.
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