« Il semble que inflation est sur le point de devenir un élément permanent de notre économie, annonçant des défis persistants pour les deux consommateurs « Nous avons atteint un nouveau palier en ce qui concerne notre niveau d’inflation. Même si nous espérons rester autour d’un taux modestement stable, idéalement autour de 2 %, il est peu probable que les prix baissent », souligne Fouzi Mourji, professeur d’économétrie à l’Université Hassan II. Intervenant dans l’émission « L’Info en Face » du Groupe « Le Matin », l’économiste affirme que l’inflation est un phénomène généralement irréversible une fois installé, mais qu’il est possible d’observer un ralentissement de la croissance. augmentation des prix Au fil du temps, cela signifie que même si le taux de croissance peut ralentir, les niveaux de prix eux-mêmes ne devraient pas nécessairement baisser.
Cette distinction peut paraître complexe. C’est pourquoi l’expert souligne l’importance de réexaminer les concepts fondamentaux pour mieux comprendre la conjoncture économique actuel. En ce sens, il explique que le taux d’inflation est un indicateur qui mesure la Variantes de prixreflétant le taux auquel ils augmentent, tandis que le niveau des prix représente la valeur totale des biens à un moment donné.
Pour illustrer son propos, il prend l’exemple du prix de la banane. De 1990 jusqu’à récemment, le kilo de bananes était stable à 10 dirhams. Cependant, en seulement deux ans, ce prix est passé à 15, 18, puis 20 dirhams. Bien qu’il soit revenu à des niveaux plus bas, se stabilisant autour de 13 dirhams, cela représente toujours une augmentation de 30% par rapport à la valeur initiale. Si en 2025 le prix se stabilise à 14 dirhams, cela signifiera une augmentation d’un peu plus de 7% par rapport à 2024. Ainsi, on constate que la hausse des prix a ralenti, mais que la prix Mais ils n’ont pas reculé.
Faut-il augmenter l’offre pour faire baisser les prix ?
La réponse à cette question, selon notre expert, est nuancée. Bien qu’une offre accrue sur une marcher peut initialement attirer les investisseurs et stimuler l’activité, cela ne garantit pas une réduction de la prixIl note qu’au contraire, lorsque les marges bénéficiaires sont perçues comme attractives, l’offre peut se stabiliser à un prix plus élevé. Il est donc crucial de faire la différence entre les marges bénéficiaires et le volume de la demande, ce dernier étant influencé notamment par la croissance démographique.
En bref, il est complexe d’affirmer que le renforcement de l’offre conduit inexorablement à une baisse des prix. Néanmoins, encourager une offre accrue peut être bénéfique, car cela répond au besoin d’augmentation de la production. À condition que cela soit fait dans le respect des règles de l’OMC. règles de concours pour empêcher la formation de pratiques anticoncurrentiel typique de marchés oligopolistiquesouligne l’économiste.
Qu’en est-il de l’idée de donner la priorité au marché intérieur ?
Cela reste discutable, répond notre expert. Selon lui, privilégier la marcher intérieur au détriment des exportations vers des prix plus bas n’est pas forcément viable. exportations sont essentiels pour accumuler réserves de échange indispensables aux importations. De plus, poursuit-il, il serait difficile de forcer le acteurs économiques de diriger leur production uniquement vers le marcher intérieur. Ils doivent conserver la liberté de choisir leurs points de vente en fonction des rentabilitéconclut l’économiste.
L’indexation des salaires plutôt qu’une simple augmentation
Face à l’inflation, la réclamations augmenter salaire sont de plus en plus évoqués comme un moyen de préserver le pouvoir d’achat. Fouzi Moujitout en reconnaissant la légitimité de ces attentes, insiste sur l’importance d’un partage équitable des ressources. « Au sein du prix d’un produit, plusieurs éléments doivent être pris en compte : rémunération de travailLE dos sur investissement « Et le risque encouru. Donc quand les prix augmentent, il est normal que chacun reçoive sa part des bénéfices », explique-t-il.
Il précise toutefois que le maintien de la pouvoir achat ne nécessite pas toujours l’augmentation nominal de la salairesmais plutôt leur indexation sur évolution de la prixCe mécanisme, qui s’appuie sur des indices économiques objectifs, ajuste la salaires en fonction de l’inflation, ce qui signifie que le pouvoir d’achat des travailleurs est préservé. Ceci est particulièrement important en période de augmenter de la prixoù un simple augmenter salaire pourrait ne pas suffire à compenser la perte de pouvoir d’achat.
Chômage, inflation et salaires : une boucle dynamique qui complique la situation
Toujours dans ce contexte, mesures gouvernementaltel que l’augmentation de salaire minimumpeut stimuler l’économiemais ils incluent également risques des effets indésirabley compris une hausse probable de l’inflation et répercussions sur emploi. Une augmentation de salaires tend en fait à encourager les consommateurs à dépenser davantage. Si cela consommation Si l’offre dépasse l’offre, cela peut créer une pression inflationniste, obligeant les entreprises à augmenter les prix pour rétablir l’équilibre. Dans le même temps, une inflation élevée encourage les travailleurs à exiger des augmentations de salaire pour compenser la perte de pouvoir d’achat, ce qui peut créer une situation de chômage. spirale inflationniste où les salaires et les prix augmentent mutuellement.
La relation entre les augmentations de salaires et la chômage mérite également d’être examiné. Si les salaires deviennent trop élevés par rapport aux attentes des employeurscela pourrait conduire à réductions du personnel ou un ralentissement des embauches, augmentant ainsi le chômage. Il existe également une interconnexion entre la hausse des salaires et la hausse du chômage. Si les salaires dépassent le niveau que les employeurs sont prêts à payer, certains entreprises pourraient être contraints de réduire leurs effectifs ou de ralentir leurs embauches pour contrôler leur fraisaugmentant ainsi le chômage.
La courbe de Phillips
En bref, l’analyse de Fouzi Mourji met en évidence la défis complexités auxquelles le Maroc est confronté, tant en termes d’inflation que de pouvoir d’achat, soulignant l’importance d’une approche multi–dimensionnel pour comprendre et naviguer dans le paysage économique actuel.
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