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L’inflation a ralenti en mars, mais les prix alimentaires restent orientés à la hausse


Est-ce le début d’une accalmie ? Après la mauvaise surprise de février, l’inflation s’est calmée en France en mars, avec une hausse des prix à la consommation de 5,6% ce mois-ci contre +6,3% le mois précédent, selon les chiffres de l’INSEE publiés ce vendredi.

Cette baisse du niveau de l’inflation est surtout due, souligne l’institut des statistiques, au ralentissement des prix de l’énergie. Cela « est principalement dû à la baisse des prix du pétrole par rapport à il y a un an (ils avaient bondi au début de la guerre en Ukraine). C’est « l’effet de base », a avancé sur Twitter Julien Pouget, chef du département conjoncture à l’Insee.

Hausse des prix alimentaires

Cependant, les évolutions restent très contrastées selon les secteurs. Ainsi, les prix des denrées alimentaires ont continué d’augmenter. Alors que certains acteurs de la distribution annonçaient une « marche rouge », la hausse est finalement de 15,8 % sur un an en mars, soit un niveau légèrement supérieur à celui atteint en février (+14,8 %). « L’alimentation est désormais largement le premier contributeur à l’inflation en France », a commenté Charlotte de Montpellier dans une note pour ING France.

Cette situation diffuse ses effets dans le reste de l’économie. « Cela pèse sur la consommation des ménages », a souligné Julien Pouget, notant que « la consommation alimentaire en février est restée sur une tendance baissière (-1,2% en volume par rapport à janvier) ». « La consommation des ménages ne sera pas un moteur de la croissance économique au premier trimestre », juge ING.

Au-delà de l’alimentation, le prix du tabac est également en hausse (+7,8%), conséquence de la décision du gouvernement d’augmenter le prix du paquet de cigarettes. Celles des biens manufacturés et des services progressent sur un an à un rythme proche du mois précédent. Sur un mois, les prix à la consommation augmentent encore de 0,8 % en mars 2023, après +1,0 % en février. Ce chiffre reste « significativement supérieur aux moyennes historiques », commente ING, qui estime que « les pressions inflationnistes sous-jacentes restent très élevées en France ».

Une baisse rapide d’ici la fin de l’année

Même si les prix alimentaires devraient remonter encore quelques mois, la légère accalmie observée en mars conforte néanmoins l’idée que l’inflation pourrait bientôt culminer, comme l’affirme depuis plusieurs mois le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire.

Il y a quelques jours, la Banque de France avait également émis un message rassurant sur l’inflation, prédisant un ralentissement plus marqué au second semestre. Elle a ainsi revu à la baisse ses prévisions pour l’année, tablant sur une inflation de 5,4% en moyenne sur l’année contre +6% précédemment envisagés.

Les prévisions de Bercy revues à la hausse

Cependant, la facture restera élevée pour les ménages, ce qui risque de continuer à peser sur leur consommation . Toujours selon la Banque de France, l’inflation – hors énergie et alimentation – devrait encore s’établir à 4,3 % en fin d’année.

Ce ralentissement de l’inflation serait une bonne nouvelle pour le gouvernement. Cependant, Bercy devra encore assombrir ses propres scénarios. En septembre dernier, pour l’élaboration du budget 2023, il avait adopté une prévision d’une hausse des prix de 4,2 % sur l’année, un chiffre jugé « un peu bas » par le Haut Conseil des finances publiques (HCFP).

Selon nos informations, cette prévision sera revue à la hausse pour le programme de stabilité que l’exécutif doit transmettre à la Commission européenne en avril. En revanche, cette nouvelle trajectoire des finances publiques n’inclurait aucune variation de la croissance (+1%, soit un niveau supérieur au consensus des économistes) ni du déficit (-5% du PIB) malgré le meilleur résultat qu’attendu pour 2022.

La consommation des ménages dans le rouge en février

Il a baissé de 0,8 % en février par rapport au mois précédent, après un rebond révisé à la hausse de 1,7 % en janvier. Cette baisse est principalement due à une forte baisse des achats de produits alimentaires et manufacturés. En revanche, la consommation d’énergie est restée quasiment stable.

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