Line Renaud raconte l’avortement clandestin subi à l’âge de 18 ans

C’est à La Jonchère, dans sa propriété située à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine), que Line Renaud a reçu Laurent Delahousse pour une interview exceptionnelle dans « 20h30 dimanche » ce 27 octobre 2024. L’ancienne star du music-hall, aujourd’hui âgée de 96 ans, a accepté de répondre aux questions du présentateur du JT du week-end de la Deux. Dans son salon et devant un écran où sont diffusées des images d’archives, l’artiste revient sur son parcours, de Paris à Las Vegas mais aussi ses rencontres avec Elvis Presley, Ella Fitzgerald, Nat King Cole, son amitié avec Jacques Chirac et Emmanuel Macron sans oublier ses combats pour la lutte contre le sida ou la fin de la vie. L’émotion était palpable lorsqu’elle a raconté un épisode douloureux de sa vie : un avortement clandestin.

Line Renaud n’a jamais eu d’enfants mais elle tombe enceinte en 1948, alors qu’elle vient de fêter ses 18 ans. Malheureusement, celui qui deviendra son mari, Loulou Gasté, ne veut pas d’elle. « Je n’étais pas suffisamment implanté dans la vie de Loulou pour imposer, vouloir et dire : « je veux »», se souvient-elle. Alors, la jeune Line Renaud décide d’avorter clandestinement. A cette époque, l’opération n’était pas légale en France. « Tout ce dont je me souviens, c’est que tout est noir. Nous avons monté un escalier. Je suis arrivée devant une femme venue avec deux aiguilles à tricoter. Elle a percé, j’ai saigné. Et voilà», raconte-t-elle succinctement au journaliste.

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Il faudra attendre 1975 et la loi Simone Veil pour que l’interruption volontaire de grossesse (IVG) soit légalisée en France. « Madame Simone Veil, merci», raconte Line Renaud, sans cacher une certaine émotion dans sa voix. « Merci Mme Veil», répète-t-elle avant de se réjouir que ce droit à l’avortement ait été inscrit dans la Constitution le 8 mars 2024. »C’est extraordinaire», commente la chanteuse et comédienne. « Les femmes se font entendre», ajoute-t-elle.