L’industrie de défense française est en plein boom. L’Insee, qui vient de publier un nouveau rapport de conjoncture pour 2024, note une nette amélioration du climat des affaires dans ce secteur depuis 2021.
Face à la montée des tensions géopolitiques, l’Europe entend bâtir une économie de guerre. L’agression russe contre l’Ukraine et l’hypothèse d’une baisse de l’aide américaine après l’élection présidentielle de novembre ont fait prendre conscience aux dirigeants européens de la nécessité d’investir dans l’industrie de défense.
Dans ce contexte, l’industrie de défense française connaît une croissance importante depuis 2021. Elle a atteint des niveaux inédits à l’été 2023 grâce à la forte hausse des commandes et reste dans une situation très favorable. En juin 2024, l’indice du climat des affaires dans les industries de défense s’établit à 111 points, bien au-dessus de sa moyenne de longue période, indique l’Insee.
Réunissant près de 2.000 entreprises, la base industrielle et technologique de défense (BITD) tient bon face au reste de l’industrie manufacturière, dont la situation ne cesse de se dégrader depuis 2022.
La hausse des commandes s’est accompagnée d’une hausse significative de la production. Au début de l’année, celle-ci avait grimpé de 10% par rapport à son niveau moyen deux ans plus tôt.
La croissance de la demande en France a largement contribué à remplir les carnets de commandes des entreprises, tout comme les productions spécifiques pour l’Ukraine et les exportations à l’étranger, toujours très dynamiques.
Les efforts budgétaires ont été particulièrement soutenus en France. La loi de programmation militaire, votée en avril 2023, prévoit un budget de 413 milliards d’euros sur la période 2024-2030. Une enveloppe conséquente, destinée à financer à terme la modernisation et le renouvellement des équipements de l’armée française. Par ailleurs, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a annoncé en février 2024 que la France avait atteint cette année les 2% du PIB consacrés à la défense, objectif fixé de longue date par l’Otan.
Mais les industries de défense ont aussi bénéficié de l’émergence d’une demande spécifique, dans le cadre de l’aide matérielle apportée à l’Ukraine par la France et l’UE. Selon l’Institut de Kiel, la France a contribué à ce jour à hauteur de 2,691 milliards d’euros à l’effort de guerre en Ukraine.
Par ailleurs, la demande internationale joue un rôle majeur dans le dynamisme du secteur, puisque la France s’est hissée à la deuxième place des premiers exportateurs d’armes mondiaux sur la période 2019-2023, loin derrière les États-Unis, mais devant la Chine et la Russie.
Mais le rapport de l’Insee pointe le revers de la médaille. Du fait de cette forte croissance, l’appareil de production est proche de la saturation. En 2024, son taux d’utilisation sera de 90 %, soit plus de 10 points au-dessus du reste de la branche.
De plus, les chaînes de production sont sous forte tension : 30% des entreprises du secteur déclarent connaître des difficultés d’approvisionnement, un chiffre deux fois plus élevé que le reste de l’industrie.
Si Emmanuel Macron a demandé en janvier à « chaque patron d’être totalement concentré sur les questions de production et d’approvisionnement », l’épineuse question des métaux rares et des composants électroniques reste centrale pour les mois à venir.
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