L’indépendance catalane, c’est comme ça, 2017 – POLITICO
La Catalogne est désormais la première région espagnole à avoir deux partis d’extrême droite au Parlement.
4. Qui sera président ?
Même si le candidat socialiste Illa a remporté les élections régionales, il reste à voir s’il pourra devenir président de la Catalogne. Son parti contrôle désormais 42 sièges au Parlement, mais il aurait besoin du soutien de 68 législateurs – ou de s’assurer qu’il puisse éventuellement remporter un vote à la majorité simple – pour prendre ses fonctions.
Une voie vers la victoire impliquerait une alliance de gauche entre les socialistes, les Communes et la Gauche républicaine séparatiste de Catalogne – mais le leader de cette dernière a déclaré que son parti ne souhaitait que faire partie de l’opposition, fermant apparemment la porte. à un accord.
Pendant ce temps, même si Puigdemont reconnaît qu’Illa a gagné les élections, il veut toujours être président. Après avoir demandé dimanche soir à tous les partis catalans d’unir leurs forces, le leader séparatiste a suggéré que les socialistes s’abstiennent et lui permettent de prendre le pouvoir – un scénario que le candidat vainqueur a (naturellement) rejeté.
5. Tous les regards sont (encore) tournés vers Puigdemont
Puigdemont a promis de se retirer de la politique active s’il ne parvenait pas à devenir président de la Catalogne. Mais il semble que, aussi minces que soient ses chances, le leader séparatiste refuse de jeter l’éponge tant que tous les scénarios possibles n’ont pas été écartés.
Cela complique la vie de Sánchez, qui ne peut pas se permettre de contrarier Puigdemont : pour faire adopter une loi, le gouvernement de coalition minoritaire espagnol a besoin du soutien des sept députés de Junts au parlement national, qui restent fidèles au leader séparatiste. On ne sait pas comment le Premier ministre peut permettre à son candidat Illa de devenir président de la Catalogne sans mettre en péril la stabilité de son administration à Madrid.
Le parlement catalan a jusqu’à la mi-août pour choisir le nouveau président de la région. Même si tous les candidats déclarent ne pas vouloir de nouvelles élections, s’ils ne parviennent pas à un accord, les Catalans seront à nouveau convoqués aux urnes à l’automne.