l’incroyable succès de la voiture électrique auprès de la jeunesse dorée (et rurale) de France
Par
Timothée Gaignoux
Publié le
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Là Citroën Ami est partout sur les réseaux sociaux. Vous l’avez probablement déjà vu faire un tonneau dans un virage à Monaco, ou le poursuivre dans un rond-point, façon Mario Kart. Les vidéos ont été vues des millions de fois.
Vendu à plus de 50 000 exemplaires Depuis son lancement en 2020, la Citroën Ami rencontre un énorme succès auprès des jeunes, notamment des lycéens. Cette petite voiture de course électrique, axée sur les trajets urbains et interurbains, est accessible dès 14 ans après l’obtention du permis AM.
« Nous faisons une journée d’essai avec la voiture, et cinq heures de code obligatoire à l’auto-école », enseigne Arthur actu.fr17 ans, propriétaire d’une Ami depuis trois ans.
Citroën Ami garée dans une rangée
En Loire-Atlantique, la Citroën Ami est devenue la nouvelle star d’un lycée. Une cinquantaine de voitures sont garées sur un terrain à l’intérieur de l’établissement.
« Au début, il n’y avait pas beaucoup d’Amis, on se garait devant l’école. Mais il y en avait de plus en plus, et c’est devenu problématique », raconte Arthur. Face à cet engouement, l’école a créé un parking dans ses locaux pour que les lycéens puissent garer leurs petites voitures.
A Deauville et Trouville-sur-Mer (Calvados), ce « pot de yaourt » trouve aussi pleinement son public. Devant le lycée Maurois de Deauville, ils sont postés en rang d’oignons, digne d’un départ aux 24 Heures du Mans, rapporte Le Pays d’Auge.
Une jeunesse dorée conquise par l’Ami
Ces voitures sans permis, qui ne dépassent pas les 45 km/h, ont conquis un marché jusque-là dominé par les scooters. Mais les lycéens n’étaient pas forcément ciblés au moment du lancement, mais plutôt les adultes qui n’ont pas le permis de conduire.
Enfin, c’est le jeunesse dorée qui y trouve son compte. « Aujourd’hui, on voit que l’Ami, à Deauville, comme ailleurs en France, répond à un type de mobilité chez les adolescents dont les parents ont les moyens », explique Victor Mary, directeur marketing du groupe Mary Automobile, dans Le Pays d’Auge.
Parce qu’acquérir une Citroën Ami a forcément un coût. Il faut compter sur environ 8000 euros à l’achatou 20 euros par mois avec un premier loyer de 3000 euros. « Et l’assurance est très chère », insisteactu.frArthur, 17 ans, qui partage la voiture avec son frère.
Tôle, plastique, quatre roues, une couleur gris terne et un moteur électrique, l’Ami se distingue par son design futuriste, sans airbags, sans gadgets et sans feux de route. « Elle n’est pas faite pour rouler de nuit », explique Brigitte, une mère de famille, dans Le Penthièvre.
Un chariot plus sûr qu’un scooter
En plus d’offrir plus d’autonomie aux jeunes, la Citroën Ami rassure les parents, surtout ceux qui vivent en zone rurale. « Cela nous donne beaucoup plus de liberté de mouvement et nos parents n’ont pas besoin de venir nous chercher », explique Arthur.
Pénélope, 16 ans, qui habite à La Baule, a même troqué son scooter contre la Citroën Ami il y a un an. « J’avais un scooter, mais en hiver ce n’était pas pratique. Avec l’Ami, il n’y a plus de place pour la voiture. » moins de risques d’accidents » dit-elle àactu.fr.
2,41 m de long, 1,39 m de large, 1,52 m de haut, le chariot suffit amplement à Paul, 14 ans, originaire d’Alençon (Orne), pour se déplacer. « J’ai un kit téléphone, de la place pour une valise, un crochet pour un sac plastique et je peux aussi mettre un sac derrière les sièges », explique le jeune homme Hebdomadaire de l’Orne.
Et pour la recharge, une seule prise suffit. « 3h30 pour une charge complète, c’est comme une prise de frigo », sourit actu.frMarc, vendeur chez Citroën à La Baule. S’il confirme que ces voitures se vendent comme des petits pains dans la région, il ajoute même que « les seniors s’y intéressent aussi pour faire leurs courses ».
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