l’incendie est allumé, mais les risques de reprise sont importants

L’incendie qui s’est déclaré jeudi dans le massif des Aspres est désormais circonscrit. Le SDIS 66 appelle toutefois à la vigilance, en raison de vents violents et de feux résiduels qui pourraient provoquer de nouveaux départs de feu.

Jeudi 12 septembre, vers 14h30, un incendie de végétation s’est déclaré dans le massif des Aspres (Pyrénées Orientales), touchant les communes de Castelnou et Camélas. Au total, 400 hectares ont été parcourus par les flammes et 280 ont brûlé. Depuis minuit, l’incendie est circonscrit, comme l’indique le Service départemental d’incendie et de secours 66 (SDIS). Jusqu’à 800 pompiers ont été mobilisés pour cette opération et 500 pompiers sont restés sur le terrain durant la nuit pour surveiller et sécuriser les lieux. Cinq pompiers ont été légèrement blessés. Deux ont été « hospitalisés respectivement pour un nez cassé et une pommette cassée, et trois autres ont été plus légèrement blessés, ayant subi des projections de poussières dans les yeux ou une inhalation de fumée », précise Le Parisien.

Météo défavorable : « nous appelons à la plus grande vigilance »

Ce vendredi matin, à 7h30, trois hélicoptères bombardiers d’eau ont été déployés, « un HBE du SDIS 66 et deux Condor de la Sécurité civile », précise le SDIS 66. Par ailleurs, « à partir de 14 heures, un hélicoptère supplémentaire du SDIS 66 viendra renforcer le dispositif ». Désormais, en raison des feux résiduels qui peuvent persister sur le secteur et des conditions météorologiques qui « restent défavorables (vents violents, sécheresse), explique le SDIS 66, « nous appelons à la plus grande vigilance. Eviter toute activité pouvant provoquer un incendie et signaler immédiatement tout départ de feu ». Il est conseillé de ne pas se rendre sur les sites concernés, d’éviter les routes fermées, et de suivre les comptes officiels de la préfecture et du SDIS 66 pour rester informé. Pour l’heure, les routes départementales RD48, RD2 et RD58 restent fermées.

Sur le réseau social X, le préfet des Pyrénées-Orientales a tenu à rappeler plusieurs consignes à appliquer par les habitants de la région et les potentiels promeneurs et vacanciers présents aux alentours. Dans les secteurs des Corbières et du Roussillon, la circulation des véhicules à moteur, les promenades à pied, à cheval, à vélo, sur les pistes et chemins non revêtus au sein des massifs concernés sont interdites. La circulation est également interdite sur la RD38 en direction de Força Réal et la route de Périllos. « L’abattis-brûlis reste interdit jusqu’au 30 septembre, les travaux à risques susceptibles de provoquer des étincelles, l’utilisation de foyers homologués » sont également interdits pour protéger le département des incendies.

Des zones encore en feu et un « terrain plutôt escarpé »

« On a réglé ce feu vers minuit et on a continué à beaucoup travailler jusqu’à 3h du matin pour aller chercher ce qui brûlait assez fort par endroits », explique le colonel Guillaume Brunet, des pompiers des Pyrénées-Orientales à France Bleu Roussillon. Désormais, « on est dans une phase de traitement des lisières, de noyade et d’aller chercher les premiers résidus qui sont encore présents en nombre à l’intérieur de la zone sinistrée. Il y aura beaucoup de travail toute la journée au moins, car 300 hectares c’est un grand périmètre de feu et il y a beaucoup de souches qui continuent à brûler, ce sont des zones qu’il faut aller chercher dans un terrain assez pentu et donc il faut être très vigilant et avoir une vraie surveillance active et le traitement des points chauds », explique-t-il.

Le département des Pyrénées-Orientales fait face pour la troisième année consécutive à une sécheresse sévère. Une constante, notamment dans ce massif des Aspres, comme le rappelle Le colonel Éric Belgioïno, chef des pompiers des Pyrénées-Orientales, s’adressant à France Bleu Roussillon : « Le contexte de sécheresse a entraîné des dépérissements très importants dans le département des Pyrénées-Orientales. A certains endroits, notamment dans les Aspres, plus de 50 % de la végétation est morte. Cela signifie que nous sommes confrontés à des incendies qui sont virulents, qui sont explosifs. Nous avons parfois vu des incendies généralisés à certains endroits. »