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L’incendie de la tour Kennedy lié à l’âge du bâtiment ? « Le bâtiment n’est pas neuf, mais fait régulièrement l’objet de reconditionnement »

Au moment d’écrire ces lignes, le bilan de la catastrophe de Liège fait état d’un mort et de neuf blessés, dont trois dans un état grave.

Mardi en début d’après-midi, la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden (CD&V) et le bourgmestre de Liège, Willy Demeyer (PS), se sont rendus sur place. L’accès au bâtiment a été fermé, ne laissant entrer que les experts et les membres de la police judiciaire fédérale (PJF) de Liège pour les besoins de l’enquête.

Contacté par Le Libre, Willy Demeyer (PS) explique également que les investigations sont toujours en cours et que rien ne permet, pour l’instant, d’indiquer les causes de l’incendie. À cet égard, il note que «beaucoup de choses incorrectes ont été rapportées dans la presse à ce sujet. ».

Hélicoptères, 60 pompiers et 100 policiers : détails de l’intervention extraordinaire pour secourir les riverains coincés dans la tour Kennedy

« On a parlé d’une explosion, mais je ne sais pas d’où vient cette information erronée. explique le maire. Le problème pourrait éventuellement être technique (le feu s’est déclaré dans les caves de la tour et s’est propagé à travers les gaines techniques, provoquant d’importants dégagements de fumée dans les étages supérieurs du bâtiment, NDLR)mais nous n’en savons pas plus pour le momentinsiste Willy Demeyer. Je tiens à souligner – parce que c’est aussi important – que tous les animaux domestiques qui se trouvaient dans les maisons ont été sauvés et que trois sont également hospitalisés.

Bâtiment des années 70

Plus un bâtiment est haut, plus les risques en matière de sécurité incendie (édictés notamment par les normes architecturales) sont élevés. Pour cela, plusieurs indicateurs sont pris en considération. Ce sont ces indicateurs qui permettent de définir les « immeubles de grande hauteur » et les « immeubles à risque ».

En Belgique (ce n’est pas le cas partout), la définition d’un « immeuble de grande hauteur » s’applique aux tours de plus de 25 mètres. La catégorie des « bâtiments à risque » regroupe les bâtiments pour lesquels l’impact d’un incendie peut être grave. Les écoles, les hôpitaux ou… les immeubles d’habitation en font donc partie.

Sur la base de ces deux critères, la Tour Kennedy – l’une des plus hautes de Belgique – est donc à la fois élevée et à risque.

Incendie à la Tour Kennedy : 2 personnes ont été confinées chez elles pendant la nuit, 3 étages restent à « visiter »

C’est ce qui explique l’important dispositif mis en place pour évacuer les habitants. Une soixantaine de pompiers de Liège, Bruxelles, Anvers ou encore du Grand-Duché de Luxembourg ont été mobilisés. Certains étages étant impraticables pour les opérations « classiques », les pompiers ont dû intervenir par hélicoptère pour secourir les personnes coincées au vingtième étage.

La Kennedy Tower semble démodée. Construit à la fin des années 1970, l’origine de l’incendie ne pourrait-elle pas être liée à une éventuelle vétusté du bâtiment ? « Le bâtiment n’est pas neuf, mais il a été régulièrement reconditionné, dit Willy Demeyer. Par ailleurs, la stabilité n’est pas remise en cause.»

Et pour expliquer que, les lieux étant pour l’instant inaccessibles, des solutions de relogement ont été trouvées pour les 252 personnes qui vivaient dans la Tour Kennedy. « Ceux qui n’ont pas été relogés par des parents ou des amis ont été envoyés dans des hôtels. Un centre d’accueil est également ouvert et permet aux victimes de venir poser 1001 questions pratiques. CONTRECertains résidents ont exprimé le souhait de regagner leur logement pour récupérer les documents indispensables à leur séjour en vacances ou à l’exercice de leur profession.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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