L’imprévisible diplomatie de Donald Trump s’il revenait à la Maison Blanche
A À l’été 2022, certains fans de Donald Trump ont pu afficher leur soutien à l’ex-président en achetant, dans un « Trump store », un t-shirt le représentant avec une veste aviateur et des lunettes, comme Tom Cruise dans le film. Top Gundont le deuxième volet triomphe ensuite au cinéma.
Il ne s’agissait pas seulement d’un détournement égoïste d’un grand succès populaire, ni d’une auto-célébration viriliste de la part d’un homme qui avait soigneusement évité la conscription pendant la guerre du Vietnam. Le titre complet du film, Top Gun Maverick – autrement dit « le non-conformiste », surnom du héros -, était aussi un rappel du non-conformisme de l’ancien homme d’affaires. À l’instar du capitaine Pete Mitchell, invariablement en conflit avec une hiérarchie obtuse, Donald Trump n’a jamais cessé de se poser en ennemi revendiqué d’un « système », notamment en politique étrangère, qui est la trame de fond de ces films de guerre.
Son entrée dans l’arène électorale républicaine, en 2015, a été marquée par une série de ruptures avec le consensus qui avait longtemps prévalu entre les deux grands partis des Etats-Unis sur la place de ces derniers dans le monde, à savoir celle d’un « nation indispensable », selon la formule de 1998 de la secrétaire d’État démocrate Madeleine Albright (1997-2001). La présidence de Donald Trump a ensuite été rythmée par des remises en cause des accords internationaux, dont certains avaient été initiés par Washington. Son mandat était teinté d’un affichage de mépris pour les alliés des États-Unis, autant que d’une fascination pour les hommes forts.
Aujourd’hui, de nouveau candidat à la Maison Blanche, il persiste et signe. En février, il a encore sapé les fondements de l’OTAN en annonçant qu’il « encouragera