Categories: Nouvelles

Limogeage d’Emmanuel Macron : la proposition de LFI enterrée

(Article publié le mardi 8 octobre 2024 à 13h14, mis à jour à 15h02) L’hémicycle de l’Assemblée nationale n’examinera pas la proposition de résolution relative à la destitution d’Emmanuel Macron. Embauché par LFI, il a été abandonné après une décision de la conférence des présidents mardi, ont annoncé la chef du groupe Mathilde Panot et une source parlementaire.

« Emmanuel Macron n’aura pas à subir un débat dans l’hémicycle sur (son) comportement dangereux et erratique » après les élections législatives, a dénoncé Mathilde Panot lors d’une conférence de presse à l’Assemblée.

Le texte devait être inscrit au plus tard le 13e jour suivant dans l’hémicycle, soit le 15 octobre au plus tard. Mais les présidents des trois groupes de l’ex-majorité (EPR, MoDem, Horizons), de la Droite Républicaine (ex-LR) et de l’UDR (ciottistes) s’y sont opposés, quand Marine Le Pen (RN) s’est abstenue. , selon des sources parlementaires.

Éric Ciotti suppose avoir « voté contre » parce que, même « farouche opposant au président Macron »il veut être le premier « respectueux des institutions ». « Nous ne jouons pas avec notre Constitution », a ajouté le chef du groupe UDR, refusant de « Entrer dans ce jeu du chaos que veulent instaurer Jean-Luc Mélenchon et ses amis, qui en ont fait un axe de communication ». De son côté, le député du groupe indépendant Liot Christophe Naegelen a justifié son opposition par le fait que « les éléments ne tiennent pas »selon lui.

Les quatre groupes de gauche s’étant inversés « prononcé pour » ce débat dans l’hémicycle, « c’est donc Marine Le Pen qui, en quelque sorte, a sauvé Emmanuel Macron de la procédure de destitution »estime Mathilde Panot. Un point de vue partagé par Léa Balage El Mariky, la porte-parole du groupe écologiste. « C’est grâce à l’abstention du Rassemblement National que ce débat n’aura pas lieu »a-t-elle fustigé. Elle a souligné le « grande hypocrisie » de l’extrême droite qui « aimerait remplacer Emmanuel Macron » mais ça arrive toujours « son meilleur allié, puisqu’il lui permet de continuer à rester en place ».

L’Assemblée nationale planche sur un nouveau report du budget 2025

Le texte a été rejeté en commission

Le chef des députés LFI y a également vu une confirmation que « le Rassemblement National n’est pas une opposition au gouvernement de Michel Barnier et Emmanuel Macron, mais plutôt l’assurance vie du système ». Cette décision met un terme à la procédure engagée début septembre, qui « terminé son voyage »a reconnu Mathilde Panot.

Pour rappel, le texte avait été largement rejeté en commission mercredi dernier. Le député LFI Antoine Léaument avait plaidé pour « Veiller à ce que la voix du peuple soit respectée » dans « mettre fin rapidement à l’autoritarisme » du chef de l’Etat.

Les rebelles ont cependant eu du mal à convaincre au-delà de leurs rangs. Quatre élus écologistes sur cinq ont certes voté pour le texte, mais se sont surtout déclarés favorables à un débat sur les effets néfastes du « présidentialisme »à un « procès de la Constitution »plutôt que« un homme »comme le résume le député Pouria Amirshahi.

Une proposition qui avait très peu de chances d’être adoptée

Le rapporteur du texte, Jérémie Iordanoff, également écologiste, a souligné le « des erreurs politiques » imputable au président Macron qui, selon lui, pourrait bien « constituer une violation ». Mais il a également partagé son « des doutes »au point de finalement voter contre le texte : ni la Constitution ni la loi organique ne définissent clairement les « échec » Il est probable que ce soit le président Macron qui soit responsable de cette situation, a-t-il soutenu. Cet échec doit avant tout être  » manifeste « c’est-à-dire considéré comme tel de manière consensuelle et transpartie, ce qui n’est pas le cas en l’espèce, selon lui.

Réforme des retraites : la proposition de LFI à l’ordre du jour de l’Assemblée fin novembre

Plusieurs intervenants, issus des rangs centristes, de la droite, du RN ou des socialistes, ont également souligné que cette proposition avait de toute façon très peu de chances d’être finalement adoptée. Et pour cause, il devrait être approuvé par les deux tiers des parlementaires, députés et sénateurs réunis.

L’ancienne ministre macroniste Aurore Bergé avait ainsi critiqué « un coup de communication » et un « blague » des rebelles, tandis que Philippe Schreck (RN) y voyait un « une posture, voire une imposture ». De son côté, le député PS Hervé Saulignac avait concédé que « Oui, le président (Macron) a maltraité nos institutions ». Or, selon lui, cela «ne constitue pas un manquement à une obligation»et les députés ne devraient donc pas « ne pas répondre à un abus de pouvoir par un autre abus de pouvoir ».

Échanges tendus entre Barnier et députés macronistes

La comparution de Michel Barnier devant le groupe macroniste EPR (ex-Renaissance) à l’Assemblée a provoqué des tensions ce mardi entre le chef du gouvernement et les députés. Cette réunion était attendue par les députés macronistes, soucieux de voir plus clair dans les projets du gouvernement en matière de hausses d’impôts et de réductions de dépenses qui doivent permettre conjointement 60 milliards d’économies budgétaires. D’autant que le gouvernement doit présenter son budget ce jeudi.

« Le Premier ministre a rapidement donné la parole aux députés sur le déficit et les orientations. Lorsqu’il a repris la parole, il a déclaré qu’il n’acceptait aucune critique. s’insurge un membre du groupe EPR. Et le même élu à regretter : « Ça aurait dû être l’occasion de mettre de l’huile dans les rouages ​​mais il a pris tout le monde à bras-le-corps. » Un autre a assuré à l’AFP qu’il n’avait pas «  pas d’équivalent en sept ans de rencontre qui s’est si mal passée”rejeter la faute sur « seulement fait de » Premier ministre « très sensible ». « Les députés ont été très mous », a insisté le même élu. Un autre encore a décrit un « ambiance délétère », a « couteaux tirés », et un « impasse dans la discussion ».

Une remarque de la députée Éléonore Caroit, sur le fait que la comparution du Premier ministre devant les députés était très attendue, a suscité une vive réaction de la part de Michel Barnier, selon plusieurs témoins. « Il l’a mal pris en disant ‘Je suis venu dès que j’ai pu' »souligne une source macroniste. Et pour mettre les choses en perspective : « Nous sommes toujours dans cette période d’apprivoisement. »

Un autre élu intervient cependant. « Il y a eu deux ou trois piques de la part des parlementaires, et deux ou trois piques de la part du Premier ministre en réponse. Rien de grave, il ne faut pas s’attendre à ce que tout le monde s’accueille à bras ouverts. » il croit. Avec regret : « On s’attendait à plus de fond, c’est sûr, Michel Barnier n’était pas très bavard. »

(Avec l’AFP)

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.

Recent Posts

Aurélien Tchouaméni sera le capitaine des Bleus

En l'absence de Kylian Mbappé, du retraité Antoine Griezmann et de N'Golo Kanté, Aurélien Tchouaméni (24 ans) sera capitaine de…

11 secondes ago

Un pilote de Turkish Airlines décède en plein vol : l’avion effectue un atterrissage d’urgence à New York

l'essentiel Malgré l'intervention des secours, le pilote n'a pu être réanimé après un malaise dans le cockpit. Drame au sein…

1 minute ago

Bourses asiatiques : Shanghai plonge, le pétrole se redresse

Shanghai (awp/afp) - Les bourses de Chine continentale ont plongé mercredi, dans un marché plombé par l'absence de nouvelles mesures…

2 minutes ago

Voile, professeur battu, élève en garde à vue… Que s’est-il passé dans ce lycée de Tourcoing ?

Les enseignants d'une école de Tourcoing (Nord) ne donnent pas cours ce mercredi matin. Deux jours plus tôt, lundi 7…

4 minutes ago

Masters 1000 Shanghai | Monfils a vraiment existé face à Alcaraz : la preuve avec ce revers précis – Eurosport FR

Masters 1000 Shanghai | Monfils a vraiment existé face à Alcaraz : la preuve avec ce revers précisEurosport FRTennis :…

6 minutes ago

L’avocat Tony Buzbee parle de l’affaire et déclare que d’autres grandes célébrités pourraient être poursuivies en justice

Tony Buzbee, un avocat texan de 55 ans qui dit avoir identifié plus de 120 nouvelles victimes de crimes sexuels…

7 minutes ago