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l’imam Mahjoub Mahjoubi réagit à la validation de son expulsion

Mahjoub Mahjoubi a été expulsé vers la Tunisie le 22 février 2024.
FETHI BÉLAÏD / ​​AFP

Le Conseil d’Etat a validé, vendredi 29 mars, l’expulsion de l’imam du Gard accusé d’apologie du terrorisme et de prédication radicale.

«Je vais continuer à me défendre», a prévenu l’imam Mahjoub Mahjoubi après la validation de son expulsion du territoire français par le Conseil d’Etat, vendredi 29 mars. La plus haute juridiction administrative a jugé que certains propos tenus par l’imam de Bagnols-sur-Cèze (Gard) incitaient à la discrimination à l’égard des femmes et Les Juifs. Quelques heures après le rendu du jugement des référés, Mahjoub Mahjoubi a réagi sur BFMTV.

« Nous irons, s’il le faut, à la Cour européenne des droits de l’homme, nous y irons », a-t-il déclaré d’un ton déterminé. Avant d’insister : « Nous n’avons pas fini, il y a d’autres juridictions, nous ne lâcherons rien, nous irons jusqu’au bout. Vous n’avez pas fini d’entendre parler de Mahjoub Mahjoubi, ça va continuer.

Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a salué vendredi sur Twitter la décision du Conseil d’Etat, la qualifiant de « victoire importante contre l’islam radical ». L’imam a cependant affirmé que le ministre « Je me suis réjoui trop vite ». L’homme religieux a en effet souligné que « Les accusations de terrorisme radical, les propos contre le drapeau français, contre la communauté juive… Tout cela a été rejeté par le Conseil d’Etat ». « La seule chose qu’on me reproche aujourd’hui, ce seraient mes propos dégradants sur la place des femmes dans la société »il ajouta.

« Drapeau satanique »

Sur BFM, l’imam a tenu à se défendre une nouvelle fois sur les propos qui lui sont reprochés : « Je n’ai jamais dégradé les valeurs de la République, j’ai toujours défendu les valeurs de la République, j’ai toujours dit que tout musulman devait se référer aux valeurs de la République ».

Mahjoub Mahjoubi a été expulsé vers la Tunisie le 22 février après la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux dans laquelle il décrivait la situation « drapeau tricolore » – sans préciser s’il s’agissait du drapeau français – « drapeau satanique » qui n’aurait pas « aucune valeur aux yeux d’Allah ».

Il s’est ensuite défendu en évoquant un « lapsus de langue », expliquant qu’il dénonçait en réalité les rivalités entre supporters des pays du Maghreb lors de la récente Coupe d’Afrique des nations de football. Il fait actuellement l’objet d’une enquête pour apologie du terrorisme et prêche radical.

« Une pression énorme »

Dans son arrêt, le Conseil d’État a relevé que Mahjoub Mahjoubi, étant marié à une Tunisienne résidant en France avec laquelle il a eu six enfants, « n’est pas dénué de tout lien avec la Tunisie »ce qui veut dire que son expulsion ne contrevient pas au respect de sa vie familiale.

L’imam a cependant dénoncé « une pression énorme » à propos de sa famille qui est toujours en France. « Ma femme est convoquée au parquet de Nîmes pour savoir si nos enfants sont maltraités ou non », a-t-il notamment expliqué. Il assure qu’il ne rapatriera pas ses proches en Tunisie : « Mes enfants sont français, ils ne sont pas tunisiens. Il n’est pas question pour eux de venir vivre en Tunisie.

Mahjoub Mahjoubi a finalement assuré qu’il « n’occuperait plus le poste d’imam ou de prédicateur »s’il était à nouveau autorisé à résider sur le sol français.

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Cammile Bussière

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