L’imam des Bleuets jugé le 3 octobre pour apologie du terrorisme

Le Figaro Marseille

L’imam Ismaïl, bien connu sur les réseaux sociaux et principal prédicateur de la mosquée des Bleuets dans les quartiers nord de Marseille, sera jugé le 3 octobre pour apologie du terrorisme, a-t-on appris lundi auprès de la justice. Le Figaro avec l’un de ses avocats et le procureur de la République de Marseille de Nicolas Bessone.

Selon l’AFP, Smaïn Bendjilali, de son vrai nom, devra répondre de publications sur les réseaux sociaux en lien avec la situation dans la bande de Gaza. Comme révélé par France Bleu Provence, il a été placé en garde à vue ce mardi dans ce cadre.

Clôture administrative

La mosquée dont Smaïn Bendjilali est l’imam principal est menacée de fermeture administrative en raison de ses prêches, accusés par le ministère de l’Intérieur de légitimer la violence. « Le timing est incroyable »son conseil s’indigne. « Mon client a été convoqué lundi soir uniquement pour cette garde à vue, ce sont des délais très courts, jamais vus. Pour moi le timing est éminemment politique. Et avec cette procédure judiciaire, le préfet de police tente de solidifier son dossier en vue de la fermeture de la mosquée. »a réagi Me Rafik Chekkat, avocat de l’imam, interrogé par l’AFP.

Ce lundi, des représentants de la mosquée avaient tenu une réunion à la préfecture de police pour proposer de mettre en place une série de mesures visant à faire revenir le ministère de l’Intérieur sur sa décision. La délégation avait ainsi suggéré de supprimer certaines publications en ligne et mis en avant l’engagement de l’imam Ismaïl à suivre une formation « laïcité et valeurs de la République » dispensée par l’université d’Aix-Marseille. Enfin, les représentants de la mosquée se sont dits prêts à rejoindre le Conseil national du culte musulman.

C’est la deuxième fois en une semaine que l’imam des Bleuets a maille à partir avec la justice. Du cannabis avait été retrouvé à son domicile lors d’une perquisition la semaine dernière, tandis que son fils avait été défenestré par des individus cagoulés dans le cadre d’un possible règlement de comptes.