« L’image de l’agresseur d’enfants célibataire et sans emploi est complètement erronée »
ENTRETIEN – Gabrielle Hazan, responsable du Bureau des Mineurs, révèle à Figaro les réalités de cette pratique effrayante, en augmentation depuis la crise sanitaire. Aux Philippines, un enfant sur cent est victime de viol en direct sur Internet.
Dans une enquête publiée ce jeudi 10 octobre, Le Figaro révèle qu’un graphiste français reconnu dans le monde de l’animation va être jugé par la justice française pour avoir ordonné des centaines de viols en direct (en direct sur internet) d’enfants aux Philippines. En France, l’organisme chargé d’enquêter sur ce phénomène est l’Office des mineurs (Ofmin), dirigé par la commissaire de police Gabrielle Hazan. Elle interpelle l’opinion publique sur « la banalité des profils de ces auteurs » de cette pratique en plein essor depuis la crise sanitaire.
LE FIGARO – Dans le cadre de l’affaire révélée par Le Figaro les accusés se sont rendus sur des sites légaux de « sex show » avec des adultes, avant de passer à une conversation privée, en présence de mineurs. Est-ce un stratagème fréquemment utilisé ?
Gabriel HAZAN. – Le phénomène du livestreaming commence généralement par un premier contact établi sur des chats sur des sites pornographiques adultes classiques ou sur des groupes de discussion…