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Lilian Thuram explique les racines de l’engagement de son fils Marcus contre le RN

Lilian Thuram, champion du monde de football en 1998 avec l’équipe de France, a rappelé sur France Inter son engagement contre l’extrême droite. Il a également évoqué la position de son fils Marcus contre le Rassemblement national aux législatives.

Figure de la lutte contre le racisme, l’ancien footballeur français Lilian Thuram s’est exprimé à deux jours du premier tour des législatives pour réitérer son engagement contre l’extrême droite. « Malheureusement, depuis des années, on nie le racisme du Front national (Rassemblement national, ndlr), qui est un parti où il y a une haine anti-musulmane extrêmement profonde », a déploré le champion du monde 1998 dans un entretien diffusé vendredi 28 juin sur France Inter.

« Ces gens qui ont en eux cette violence l’expriment librement aujourd’hui, et c’est extrêmement dangereux. Alors imaginez demain quand ils seront au pouvoir. Nous devons vraiment prendre les choses très au sérieux », a-t-il déclaré. » a-t-il ajouté, pointant notamment « le rôle de certains médias » et de « certains hommes politiques » dans la montée des idées d’extrême droite.

« J’ai toujours dit à mes enfants qu’on ne collabore pas avec la haine »

Cette intervention intervient une semaine et demie après que son fils Marcus Thuram a pris position contre le Rassemblement national lors d’une conférence de presse avec l’équipe de France de football. « Je n’en ai pas parlé avec lui, mais c’est le fruit d’une éducation », a expliqué Lilian Thuram. « J’ai toujours essayé d’éduquer mes deux garçons (l’autre étant le footballeur Khéphren Thuram, ndlr) sur le fait qu’il faut prendre soin des autres, respecter les autres. C’est très important. Il ne faut pas être indifférent. »

« Je ne suis pas musulman, mais je peux dire ouvertement qu’il y a un racisme anti-musulman très puissant de la part du Front national. Je ne suis pas homosexuel, c’est la même chose. C’est-à-dire qu’il y a des discours extrêmement homophobes. Aujourd’hui, malheureusement, on est dans une société où on est parfois indifférent aux autres. J’ai toujours dit à mes enfants qu’on ne collabore pas avec la haine. Quoi qu’il en coûte », a-t-il ajouté.

« Ne reste pas silencieux, n’agis pas comme si tu ne savais pas »

Lilian Thuram a également été invité à commenter le fait que les joueurs de l’équipe de France n’ont pas, à ce jour, publié de communiqué commun au sujet de ces législatives, contrairement à ce qui avait été suggéré durant la première semaine de campagne.

« Ce sont les joueurs qui doivent prendre cette décision et il y a la Fédération », a-t-il commenté prudemment. « La seule chose que je dis, c’est que chacun de nous doit en être conscient. Très souvent, les gens finissent par dire : « Je ne savais pas ». J’ai toujours éduqué mes enfants en leur racontant une phrase d’Albert Einstein qui disait : « Le monde est mauvais, non pas à cause de ceux qui font le mal, mais à cause de ceux qui font le mal ». qui a laissé faire et qui regarde, l’idée est de ne pas se taire, de ne pas faire comme si on ne savait pas.

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Jeoffro René

I photograph general events and conferences and publish and report on these events at the European level.
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