Trois ans plus tard, Les Girondins de Bordeaux vont-ils revenir au drapeau américain ? Gérard Lopez, le propriétaire et président du club au scapulaire, est en discussions exclusives avec un grand groupe américain spécialisé dans le sport, selon les informations de France Bleu Gironde. Cet investisseur possède déjà des clubs professionnels dans divers sports.
Les négociations sont avancées entre les deux parties. Une feuille de conditions existe. L’homme d’affaires hispano-luxembourgeois espère désormais obtenir une offre « engageante » dans les prochains jours afin de rassurer au plus vite la DNCG. Le gendarme financier du football français attend en effet de nouveaux documents du club d’ici lundi soir sur sa capacité à financer sa prochaine saison en Ligue 2.
La piste de l’investisseur n’est pas abandonnée…
Ce n’était pas l’option A, et certainement pas le souhait premier de Gérard Lopez. Mais parfois, on n’a pas toujours ce qu’on veut dans la vie. Et aujourd’hui, le propriétaire et président des Girondins de Bordeaux n’est pas vraiment en position de force. Il a donc dû écouter et envisager d’autres scénarios après sa première comparution devant la DNCG, 27 juin, où il a miraculeusement obtenu un « sursis d’exécution » après avoir répété qu’un actionnaire minoritaire allait rejoindre le club. Pour lui, ce n’était alors qu’une question de détails et de délais.
Pour ceux qui connaissent l’affaire, il y a une part de vérité là-dedans. Cet investisseur, un fonds d’investissement américain, déjà implanté dans le sport et soutenu par l’un des plus grands « fonds familiaux » du monde, continue de discuter avec le club. Il existe même une feuille de conditions entre les deux parties. Ce candidat sérieux s’appuie notamment sur un établissement financier spécialisé dans la « fintech » pour structurer son dossier. Il a validé le business plan des Girondins de Bordeaux et prévoit d’investir un peu moins de 100 millions d’euros dans le club au cours des six prochaines saisons. Un investissement sous forme de dette avec une entrée au capital.
…Mais celui de la rédemption est le plus chaud
Mais aujourd’hui, ce n’est pas forcément la piste la plus chaude. Pourquoi ? Parce que Le propriétaire et président des Girondins de Bordeaux ne pouvait pas se permettre de tout miser sur ce seul investisseur au risque de se retrouver en plan sans accord, voire sans rien du tout avec un retrait de ce fonds d’investissement. Il a donc rapidement pris la décision de rouvrir et de relancer d’autres pistes après être passé devant la DNCG au point de s’asseoir sur une partie de son investissement dans le club. L’un d’entre eux s’est déplacé dans la bonne direction très rapidement.
Ouverture des discussions, visite des installations, audits toujours en cours, term sheet… Tout cela avec une armada de juristes et d’avocats aux commandes. Comme indiqué Sud-Ouest En milieu de semaine, une délégation a visité mercredi le Château du Haillan et le Matmut Atlantique. Sauf qu’il s’agissait de représentants de ce grand groupe américain et non du fonds d’investissement. Ces derniers ont particulièrement apprécié le centre d’entraînement, un peu moins le stade et les salaires excessifs de certains joueurs de l’effectif lors de cette visite mouvementée.
Lopez resterait actionnaire minoritaire
Ce dimanche, les négociations sont donc sur les rails. Reste à Gérard Lopez de conclure l’affaire, c’est-à-dire obtenir une offre ferme et définitive dans les plus brefs délais afin de présenter tous les documents à la DNCG et d’envisager un closing très rapidement. L’instance est tenue informée dans le plus grand secret. Elle devra en effet décider au cours de la semaine prochaine si les nouveaux documents fournis sont suffisants pour valider l’engagement du club en Ligue 2 ou s’il le rétrogradera administrativement en National en attendant la vente effective et l’arrivée des fonds.
Ce possible rachat signifie-t-il que l’ère Lopez aux Girondins de Bordeaux est terminée ? Pas complètement. Selon nos informations, si cette piste se confirme, L’homme d’affaires hispano-luxembourgeois devrait rester au sein du club en tant qu’actionnaire minoritaire. espérant revoir un jour les quelque 60 millions d’euros qu’il a investis en trois ans. Cette acquisition permettrait surtout aux Marine et Blanc de sortir enfin provisoirement la tête de l’eau après des années de galère en s’appuyant sur un groupe qui a jusqu’ici connu de beaux succès sportifs grâce à son savoir-faire. Même si, à l’instant T, On ne sait pas quelle serait la place des Girondins de Bordeaux dans sa galaxie de clubs… Contactés, le club et Gérard Lopez ont refusé de faire le moindre commentaire et sont restés silencieux.
Jogo Bonito comblera le trou dans le pire des cas
Enfin, il y a l’option C. Peu probable aujourd’hui, mais pas à exclure. C’est-à-dire la possibilité que les deux premières échouent. Si tel était le cas, Gérard Lopez boucherait à nouveau la brèche. Sauf que cette fois, Il ne le ferait pas seul mais avec ses associés de Jogo Bonito selon nos informations. Et surtout, ne nous le cachons pas, il s’agirait de remettre le minimum avec derrière une grosse structuration à court terme et un désengagement total à moyen terme. L’objectif étant avant tout d’éviter de déposer le bilan cet été.