Par
Aline Chatel
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On ne peut pas reprocher au Stade Malherbe Caen, en déplacement à Pau ce vendredi 23 août 2024 (20h00), de se faire illusion sur son niveau actuel. La manière dont ils ont abordé la réception du Paris FC, samedi 17 août 2024, en disait long sur ce qu’ils pensaient de leurs capacités à rivaliser avec leur premier adversaire de la saison. « Notre stratégie était de les attendre, mais on les a peut-être trop attendus, trop bas », reconnaît Nicolas Seube. Cependant, les joueurs de Malherbe se savaient trop faibles pour imaginer taquiner les Parisiens balle au pied. Ils ont donc accepté l’idée de défendre pour tenter de les piéger en contre-attaque.
Un onze de départ trop faible et, forcément, un banc trop léger
Cela aurait pu fonctionner, puisque Caen a eu des occasions d’ouvrir le score avant d’être puni à l’entame du dernier quart d’heure (0-2). « On a eu le sentiment que ça pouvait tourner en notre faveur, ce qui a généré de la frustration », reconnaît Nicolas Seube. « Il faut garder en tête la deuxième mi-temps. Il y a eu de la régularité. » Les Malherbistes ont moins souffert, mais ce n’est pas un hasard s’ils ont fini par encaisser deux buts. Le travail d’usure du PFC a payé, face à un adversaire avec peu de ressources.
Le Paris FC gagne parce que les cinq joueurs qui entrent sont de bons joueurs. La saison est gagnée là-bas. (Alimami) Gory serait un titulaire pour nous à l’heure où l’on parle.
Gory était entré en jeu et a ouvert le score moins de dix minutes après son entrée sur le terrain. Caen avait Lorenzo Rajot et Yann M’Vila, en manque de préparation, sur le banc, mais la feuille de match reflétait un effectif affamé. « On avait Léo Milliner et Robin Verhaeghe sur le banc, on ne joue pas dans le même championnat. Quand on compare le banc adverse… waouh, vraiment ! »
«Tout n’a pas été fait à temps»
C’est une évidence depuis de nombreuses semaines : le Stade Malherbe a besoin de renforts en urgence. « Il reste 33 matchs, le mercato n’est pas terminé », rappelle Nicolas Seube. « Jusqu’au 30 août, on va se battre car malheureusement, tout n’a pas été fait à temps. On n’a pas l’effectif complet. » L’entraîneur caennais appelle à la patience avant tout jugement définitif.
On peut être plus exigeant après la fin du mercato. Il faut faire face pour espérer avoir une meilleure équipe après la trêve (le week-end du 7 et 8 septembre, ndlr).
Les priorités communiquées par Nicolas Seube sont connues : un avant-centre, si Alexandre Mendy ne revient pas, et un ailier. « Si on pouvait avoir deux arrivées de très bons joueurs sur la ligne offensive, l’équipe n’aurait plus le même visage. Le groupe n’aurait plus le même visage. » L’idée n’est pas seulement d’avoir un onze de départ compétitif. « Quand on fait venir des joueurs, il faut qu’il se passe quelque chose. »
Quid des éventuels départs ? Interrogé sur la possibilité de prêts pour certains jeunes joueurs, comme Mohamed Hafid, Nicolas Seube a apporté une réponse plus générale. « Aujourd’hui, je ne peux libérer personne. Mercredi (à l’entraînement), on a pris sept garçons de la réserve. Je ne prête personne, je me tire une balle dans le pied ! »
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