Ce sont des chants homophobes malheureusement devenus « classiques », qui ont été scandés, selon le collectif Rouge Direct, samedi au stade Raymond-Koppa, lors de la rencontre entre le SCO d’Angers et l’ASSE : de la chants des supporters stéphanois à destination de leurs meilleurs ennemis à Lyon. « Ça nous met en colère »réagit Julien Pontès, porte-parole du collectif Rouge Direct qui dénonce ces faits ce dimanche, « Le cas de Saint-Etienne est particulier car cela fait des années, plus de dix ans, que ces mêmes chansons sont systématiquement répétées et nous sommes en contact avec le club. L’ASSE doit porter plainte, que ce soit dans son stade ou à l’extérieur. »
Le collectif Rouge Direct envisage de porter plainte
Si les dirigeants des Verts n’ont pas réagi pour l’instant, Rouge Direct envisage sérieusement de porter plainte : « Nos avocats porteront plainte si ce match Angers – Saint-Etienne est toujours disponible sur la plateforme DAZN, il doit suspendre la rediffusion du match. DAZN a réagi à nos précédentes plaintes en disant qu’ils étaient contre l’homophobie et qu’ils devront donc supprimer le replay comme ils l’ont fait pour le match PSG-Strasbourg. Vous voyez, tout ce que nous faisons n’est pas vain. ».
Après de nouveaux chants homophobes entendus au Parc des Princes le week-end dernier, les instances du football français (FFF et LFP) se sont réunies cette semaine au ministère de l’Intérieur. Les autorités ont décidé de créer un billetterie nominative et veillent à ce que les matches puissent être arrêtés en cas de chants homophobesmais cette annonce a été immédiatement remise en cause par le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau : « S’il y a des chants homophobes, le mouvement sportif doit prendre ses responsabilités, il doit y avoir une interruption temporaire. Arrêter les matches, c’est très compliqué, ce n’est pas la bonne solution ».
« La question de l’efficacité ne se pose même pas »rétorque le porte-parole de Rouge Direct, « Quand on entend des cris de singe, on ne pose pas la question, les matchs sont arrêtés à la demande des joueurs eux-mêmes. Quand on entend des chants homophobes, personne n’arrête le match et les joueurs s’en moquent, encore une fois, c’est la responsabilité de la LFP ».