Ligue 1 : stress, strass et paillettes… le TFC a gagné à Strasbourg et continue sa belle série

Après une fin de match difficile pour les nerfs, le TFC s’est imposé en Alsace et continue de briller en 2023. L’avenir s’éclaire.
Pour le moment, rien n’arrête le TFC en 2023. En tout cas, pas ses concurrents directs. A Strasbourg, les Violets ont signé leur cinquième victoire en six matches toutes compétitions confondues depuis le 1er janvier, la troisième de Ligue 1. Et surtout, la deuxième à l’extérieur, après le carton à Auxerre le 11 janvier (5-0). Avant le match, l’entraîneur Philippe Montanier a estimé que cette fête à l’Abbé Deschamps avait fait prendre conscience aux siens qu’ils avaient une vraie carte à jouer pour l’exportation. Ils l’ont prouvé à La Meinau, face à un adversaire qu’ils avaient martyrisé pendant 45 minutes en octobre au Stadium avant d’être rejoint (2-2).
A l’époque, une grossière erreur de Rasmus Nicolaisen (penalty + carton rouge) a relancé les Alsaciens. On a cru un moment avoir droit au même mauvais scénario, avec une répartition différente : Anthony Rouault a obtenu un trou, offrant à Gameiro un boulevard au bout duquel il pourrait facilement battre Dupé qui avait anticipé trop tôt (1-0, 20e). Une marque de fébrilité inhabituelle pour les Lot-et-Garonnais de retour de blessure, qui s’est ajoutée à d’autres gestes que les supporters du Tef ne voient pas souvent, comme cette passe plein axe complètement ratée de van den Boomen (8). Mais après 20 minutes dans le flou, le TFC a pu raccrocher les wagons.
Fin de partie folle
Et notamment grâce à son numéro 9, Thijs Dallinga. Laissé sur le banc ces trois dernières journées, alors qu’il semblait en pleine forme, le Néerlandais a montré qu’il méritait mieux. Réussi sur le premier but, bien placé sur les deux, le jeune avant-centre a piqué au bon moment, égalisant très vite (1-1, 25e) puis mettant les Violettes en tête au cœur de leur temps fort, en début de partie. la deuxième période. Ensuite, il a fallu gérer l’avance. Et c’est certainement là qu’on aura vu à quel point le TFC est une équipe. Dans une fin de match irrespirable, prolongée de neuf minutes de temps additionnel, Strasbourg poussait, touchait le poteau par Diallo (89), voyait Gameiro se faire expulser (90+4), Montanier prenait un jaune, fou de rage qu’une action continue alors que Farès Chaïbi était au sol (90+2), van den Boomen avait des crampes, la Meinau réclamait un penalty…
« J’aurais préféré plus de contrôle à la fin, mais je le savais avant le match, avec ce stade complet, une équipe qui veut revenir au score, ça pourrait vite être compliqué, souffle l’entraîneur toulousain. Mais on a montré des vertus , combattre », a-t-il apprécié.
Au-delà de l’envie, les Violets s’en seront aussi sortis au fil du match, comme en témoigne ce second but concluant une superbe action côté gauche. Preuve aussi qu’ils savent déjouer l’adversaire, après une première mi-temps où Strasbourg avait bloqué les couloirs, notamment à gauche. Au final, les Toulousains, 12èmes, viennent de prendre 11 points d’avance sur leurs adversaires du week-end, premiers relégués. Pour autant, impossible de faire dire à Philippe Montanier que le TFC peut désormais penser à autre chose qu’au maintien. « On regarde un peu devant, un peu derrière » élude le sélectionneur dans un sourire. En face, après avoir reçu Troyes, il y a notamment Paris, Rennes et Marseille. L’enthousiasme n’exclut pas la prudence.