Ligue 1 : « Si quelqu’un m’avait dit ça en juillet… », contre Troyes le TFC poursuit son incroyable début d’année 2023 (4-1)

Dans les vestiaires du Stade, des cris de joie ont encore retenti hier soir. Et ça devient une habitude en cette année 2023 où les Violets n’ont toujours pas connu la défaite. Hier, les Toulousains se sont imposés de très belle manière face à Troyes, nouveau concurrent direct pour le maintien (4-1).

Quatre buts, du jeu et du spectacle qui donnent envie de rêver plus haut tant les hommes de Philippe Montanier semblent supérieurs à leurs adversaires présumés en bas de tableau. Mais la prudence reste de mise pour l’entraîneur toulousain qui refuse de rattraper les nombreux poteaux tendus par les journalistes tentant de lui faire avouer de nouvelles ambitions pour cette deuxième partie de championnat. Le manager a cependant admis que si on lui avait dit en juillet que le club serait là, il « aurait signé, étant donné [qu’il] partait dans l’inconnu, sans savoir quel serait le niveau réel de son groupe en Ligue 1. » Il a de quoi se rassurer tant la performance de son équipe a été une nouvelle fois au rendez-vous.

La grinta de Suazo

Pourtant, tout avait mal commencé. Dès la 10e minute, Momo Baldé allait rafraîchir un Stadium bondé pour un mercredi soir à 19 heures (17 725 personnes). Le Troyen, un brin locataire qui ne s’est pas fait d’amis au Virage Brice, a transformé sans trembler un penalty concédé par Maxime Dupé suite à une erreur d’Anthony Rouault, similaire à celle de Strasbourg le week-end dernier. Il faut dire que pendant une quinzaine de minutes en début de match, les Violets ont été gênés par le système troyen.

Mais il semble que les Toulousains n’aient eu besoin que d’une période de rodage. Le temps que s’établisse la liaison sud-américaine entre Ratao et le nouveau venu Suazo. Au lendemain du départ du latéral gauche historique Issiaga Sylla, le Chilien a montré qu’il avait les épaules pour le remplacer. Dans un autre style, il a apporté toute sa grinta et son sens du jeu à tel point qu’il semble déjà parfaitement maîtriser les principes mis en place par Philippe Montanier.

Les premières banderilles sont donc arrivées sur ce côté gauche et c’est en toute logique que le TFC, grâce à un milieu de terrain batave des grands soirs, est revenu au score. Un une-deux entre van den Boomen et Dejaegere permettait à un Dallinga décidément inspiré d’égaliser grâce à une superbe intuition au premier poteau (16). Et ce n’était que le début, vexés d’avoir encaissé l’ouverture du score, les Violets menés par un van den Boomen des grands soirs (deux passes décisives et un but) n’ont cessé de pousser.

Joie Onaiwu

Chaïbi a laissé les siens prendre les devants juste avant la mi-temps (37) puis le maestro s’est ensuite chargé de mettre les siens à l’abri en transformant un penalty obtenu par Spierings contre le virage Brice (53). Onaiwu y est même allé avec son but en fin de match, le premier de la saison. Frustré d’être resté mué tout ce temps, le Japonais était fou de joie et a été félicité par tous ses partenaires qui semblaient au moins aussi heureux que lui.

Après une énième scène de joie face au corner de Brice en fin de match, Montanier a tout de même tenté de relativiser à sa manière la bonne passe toulousaine. « C’est comme à l’école, si tu as 15 ans c’est bien mais si les autres en ont 18 tu es dernier. « Rassurez-vous, avec 11 points d’avance, la zone rouge est loin derrière.