L’OM est dans le bon rythme : efficace et solide à défaut d’être très brillant, Marseille a battu Nice 2-0 à domicile, un samedi festif, et s’est ainsi provisoirement installé en tête du classement de Ligue 1 avec 10 points en quatre matchs.
Massés à plus de 65.000 au stade Vélodrome, les supporters marseillais avaient toute une batterie d’anniversaires à fêter samedi : les 125 ans du club, déjà, salués par un maillot collector et immaculé, mais aussi les 30 ans du MTP et les 40 ans du CU84, deux des principaux groupes de supporters, et les 80 ans de la libération de la ville, pas oubliés par les South Winners.
Une fois toutes ces bougies éteintes, les supporters de l’OM avaient encore un peu de souffle pour siffler Jonathan Clauss, parti cet été dans le camp adverse, et pour pousser leur équipe, qui en avait besoin pour ne pas gâcher la fête.
Car la première période a été plutôt fermée entre des Niçois (très) prudents et des Marseillais dont les idées étaient un peu moins claires que lors des trois premières journées.
Luis Henrique (c) de Marseille marqué par le néo-Niçois et l’ancien Marseillais Jonathan Clauss (d), le 14 septembre 2024 au Stade Vélodrome / MIGUEL MEDINA / AFP
Avec Valentin Rongier placé à droite de la défense pour son retour dans le 11 de départ pour la première fois depuis 10 mois, les joueurs de Roberto De Zerbi ont eu du mal à trouver des espaces et ont dû se contenter dans un premier temps de deux frappes anodines de Luis Henrique (4e) et Mason Greenwood (30e).
Et alors que les Aiglons avaient menacé Geronimo Rulli d’une belle volée de Melvin Bard à l’extérieur du poteau (37e), c’est finalement sur un ballon totalement anodin, horriblement mal défendu par Youssuf Ndayishimiye, que Marseille a trouvé l’ouverture, via Neal Maupay (1-0, 40e).
Cornelius expulsé
Pour ses débuts en tant que titulaire avec l’OM, l’ancien attaquant d’Everton, Brighton et… Nice s’est donc montré efficace et a constamment œuvré pour gêner la défense adverse.
En seconde période, l’OM a encore souffert avant de conclure et Rulli, pour l’instant plus chanceux que véritablement rassurant, a été miraculeusement sauvé par son poteau sur un coup franc de Jérémie Boga (50e).
Le Marseillais Amine Harit (c) face au capitaine niçois Dante (g), le 14 septembre 2024 au Stade Vélodrome / MIGUEL MEDINA / AFP
C’était le dernier vrai frisson pour l’OM puisque les hommes de De Zerbi doublaient ensuite la mise grâce à une magnifique frappe de Luis Henrique après une passe d’Amine Harit (2-0, 53e).
Ce nouveau but confirme l’excellent début de saison du Brésilien à la trajectoire improbable, lui qui en janvier, à peine revenu d’un prêt dans son pays, semblait destiné à repartir sans même ouvrir ses valises.
Marseille a quand même dû continuer à travailler ensuite, notamment après l’expulsion du défenseur Derek Cornelius, à la fois un peu bête – il gagnait du temps sur coup franc – et franchement sévère (75e).
Mais malgré les absences de Leonardo Balerdi et Quentin Merlin, la défense est restée solide et n’a pas encaissé de but pour la première fois de la saison, ce qui est rassurant avant d’aller à Lyon dimanche. Les Marseillais ont également décroché leur première victoire de la saison au Vélodrome après être sortis frustrés de leur nul face à Reims (2-2).
Finalement, tout s’est terminé dans le brouillard des fumigènes allumés à la 84e minute par les quadras du Commando Ultra et à la 94e minute par les trentenaires du MTP. Les sanctions pour cela viendront peut-être, mais samedi, la fête a été belle et les anniversaires joyeux.
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