Ligne moyenne tension 12 000 volts : la chance d’être encore en vie après avoir été électrifiée

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Un entrepreneur paysagiste, qui a été traversé par une puissante décharge électrique il y a deux semaines, sur la Rive-Nord de Montréal, s’estime chanceux d’être encore en vie malgré une amputation.
« Je ne l’ai jamais mal pris. C’est arrivé, c’est arrivé. Cela aurait pu être bien pire», rapporte calmement Karl Duchesneau, allongé dans son lit du Centre hospitalier de l’Université de Montréal (CHUM), où il se repose depuis le 21 août.
Ce jour-là, l’entrepreneur paysagiste de 30 ans était en train d’élaguer un arbre imposant sur la propriété d’un client à Lachute.
Perché au sommet d’un échafaudage de 15 pieds, M. Duchesneau y hissait tranquillement son taille-haie.
On voit ici le grand arbre que Karl Duchesneau a élagué. On peut également voir l’échafaudage, le long taille-haie et les fils électriques.
AVEC LA COURTOISIE de Karl Duchesneau
Afin de se protéger des nombreuses guêpes qui bourdonnaient autour de lui, le jeune homme s’est couvert la tête d’une capuche, limitant ainsi son champ de vision.
Trop près
Seul problème, une ligne moyenne tension d’environ 12 000 volts se trouvait à proximité. Et malheureusement, son outil long et lourd se serait rapproché de trop près.
« Ma vue était restreinte. Je ne m’en suis pas rendu compte. Nous avons toujours été prudents. C’était vraiment une erreur d’inattention. Je n’étais pas aux aguets», reconnaît celui qui cumule dix ans d’expérience dans le domaine.
C’est alors que Karl Duchesneau sentit une décharge électrique parcourir son corps.
« Ce n’est pas mal. Vous entendez le bourdonnement actuel. Vous le sentez vous traverser », confie-t-il à notre représentant, qui lui a récemment rendu visite dans sa grande chambre isolée du service des grands brûlés.
Heureusement, la force du choc l’a fait tomber au sol.
« C’est ça qui m’a sauvé. Sinon, j’aurais été coincé là, jusqu’à ce qu’il soit cuit. J’avais deux côtes cassées. Mais c’était un mal pour un bien », relativise le survivant.
Ses collègues se sont précipités vers lui, paniqués.
Genou
« J’étais au courant. Je savais que c’était sérieux, mais j’avais toujours mes moyens. J’étais sous adrénaline. Je n’ai pas ressenti la douleur», se souvient M. Duchesneau.
Ce dernier a subi des brûlures aux 3e et 4e degrés à la main gauche et au pied droit. Depuis, il a été amputé d’une partie de son pied.
« Le premier jour, ça m’a piqué entre les orteils », rit-il, évoquant une douleur fantôme.
On voit ici que son pied droit a été amputé de moitié.
AVEC LA COURTOISIE de Karl Duchesneau
Le joueur de 30 ans est désormais confronté à un choix difficile : amputation du genou, ou progressive, en observant la réaction de son corps.
Toutefois, cette deuxième option signifierait des mois d’enfermement au CHUM.
« On penche pour l’amputation du genou. Nous voulons faire le meilleur choix. Je ne veux pas que cela me limite », explique le fan de tennis et de badminton qui, parfois, malgré son optimisme, regardait dans le vide, semblant perdu dans ses pensées.
JONATHAN TREMBLAY/LE JOURNAL DE MONTRÉAL
De son côté, Miguel Duchesneau est tout simplement ravi d’avoir toujours son jeune frère à ses côtés.
« J’étais sûr qu’il était mort », raconte son frère. Il a de la chance dans son malheur. Il y en a pour qui ce n’est vraiment pas joli, leurs brûlures après. Il pourra utiliser ses jambes. »
Les frères Miguel et Karl Duchesneau, lors du passage du Journal au CHUM.
JONATHAN TREMBLAY/LE JOURNAL DE MONTRÉAL
garde tes distances
Un représentant d’Hydro-Québec confirme que Karl Duchesneau a effectivement « beaucoup » de chance de pouvoir partager sa mésaventure.
« Il serait raisonnable de croire que la décharge était au moins quatre à cinq fois supérieure à celle d’un défibrillateur cardiaque. Cela pourrait être plus », explique Francis Labbé, porte-parole de l’entreprise publique.
JONATHAN TREMBLAY/LE JOURNAL DE MONTRÉAL
Le principal intéressé veut profiter de l’occasion pour mettre en garde ceux qui entreprennent ce type de travaux.
« Si vous n’êtes pas à l’aise dans les hauteurs, n’y allez pas, prévient M. Duchesneau. Il faut être vigilant et conscient de son environnement.
«Éloignez-vous des fils», ajoute M. Labbé. Vous devez rester à au moins trois mètres. Parce que l’électricité peut vous atteindre. Pas besoin de toucher les fils.
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