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56 industriels sont à l’origine de la moitié de ces déchets retrouvés dans la nature

Pour faire avancer un projet de traité international contre la pollution plastique, 175 pays se sont réunis au Canada. Ils se réuniront à la fin de l’année en Corée du Sud pour finaliser le texte. Les différences portent notamment sur les restrictions sur la production d’emballages plastiques, alors qu’une étude pointe à juste titre la responsabilité des fabricants.

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Une bouteille en plastique abandonnée sur une plage.  (JAMES HARDY / MAXPPP)

À l’échelle mondiale, l’équivalent d’un camion poubelle de déchets plastiques est déversé chaque minute dans les océans et la production de plastique ne cesse de croître : elle est aujourd’hui de 460 millions de tonnes par an, soit deux fois plus qu’il y a 20 ans, et au taux actuel, il pourrait encore tripler d’ici 2060.

Cependant, des scientifiques d’une douzaine d’universités à travers le monde ont établi de manière solide que malgré tous les efforts de recyclage, chaque augmentation de 1 % de la production entraîne une augmentation de 1 % de la pollution. dans la nature et dans les océans. En clair, pour réduire la quantité de déchets plastiques, il n’y a pas d’autre solution que de réduire la production, estiment ces chercheurs. D’où le projet du premier traité international contre la pollution plastique discuté depuis 2022 par 175 pays.

Coca Cola est à l’origine d’un gaspillage sur dix

Et cette étude montre également que la pollution plastique est très concentrée autour de quelques grandes marques de produits. Après avoir analysé les noms et logos commerciaux encore visibles sur des milliers de débris plastiques collectés par des bénévoles dans plus de 80 pays, il apparaît que seules 56 entreprises sont à l’origine de la moitié de ces déchets retrouvés dans la nature. La moitié de la pollution liée aux emballages plastiques est donc l’œuvre d’une minorité d’industriels, parmi lesquels Coca Cola, source d’un déchet sur dix, puis Pepsico, Nestlé, Danone et Philip Morris.

Il appartient à ces industriels et dirigeants mondiaux de plafonner cette utilisation du plastique, selon ces chercheurs, en misant davantage sur la réutilisation des contenants dotés de systèmes de recharge. Car le recyclage ne suffira clairement pas. Aujourd’hui, seuls 9 % des déchets plastiques sont recyclés, d’où l’urgence de réduire significativement et rapidement la production à la source. C’est également le message véhiculé par l’Union européenne lors des négociations d’Ottawa. Mais les producteurs de plastique et de pétrole, ingrédient essentiel de la fabrication, défendent farouchement leurs intérêts économiques. Des ONG ont dénoncé la présence aux négociations d’Ottawa de 196 lobbyistes de la pétrochimie. Ils étaient ainsi plus nombreux que les 180 représentants de l’Union européenne.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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