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l’idée d’une taxe sur les sucres transformés ne fait pas l’unanimité auprès des consommateurs

Alors que le budget de financement de la Sécurité sociale est débattu lundi à l’Assemblée nationale, le ministre de la Santé a avancé l’idée d’une taxe sur les sucres transformés.

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Les confiseries, gâteaux, glaces, desserts lactés et même les céréales du petit-déjeuner seraient concernés (JC. VAILLANT / AFP)

La ministre de la Santé, Geneviève Darrieussecq, s’est dite favorable dimanche 27 octobre à une taxe sur les sucres transformés, alors que le budget de financement de la Sécurité sociale était débattu lundi à l’Assemblée nationale. Aujourd’hui, en France, un adulte sur deux est en surpoids ou souffre d’obésité. Une telle taxe doit donc inciter les industriels à modifier leurs recettes et à les rendre plus saines. Les industriels peuvent également répercuter cette taxe sur le prix de leurs produits contenant des sucres transformés, c’est-à-dire sur les confiseries, les gâteaux, les glaces, les desserts lactés ou encore les céréales du petit-déjeuner. Ce qui fait réagir les consommateurs.

En sortant d’un supermarché de Saint-Ouen, Lilou repart avec quelques paquets de bonbons. Elle a tendance à grignoter lors de ses révisions, alors la perspective d’une augmentation de prix ne réjouit pas cette étudiante : « Déjà, la nourriture est chère, ça va devenir exorbitant. Franchement, c’est dur. C’est difficile de faire ses courses chaque semaine. Donc, je vois ça comme une punition parce que ça revient à retirer des petits objets du bonheur. » Pour Assia, mère célibataire de deux enfants, si les prix des biscuits augmentent trop, son budget aura du mal à suivre : « Je vais arrêter d’acheter. Je préfère acheter un sachet de levure chimique et du sucre vanillé, de la farine, de l’huile et c’est parti. C’est mieux. »

Face aux dangers liés à l’excès de sucre sur la santé, Mathilde Touvier, de l’Inserm, l’Institut national de la santé, voit cette taxe comme un premier pas important. Pour elle, il faut aller encore plus loin : « Une taxe plus globale qui prendrait également en compte les excès de sel et d’acides gras saturés pourrait s’appuyer sur l’algorithme Nutri-score. Cela permettrait une réflexion encore plus globale sur le profil nutritionnel des aliments. » Pour que ces mesures ne soient pas vécues comme des punitions, Mathilde Touvier estime qu’il faut aussi des politiques visant à rendre les fruits et légumes plus abordables.

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