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l’idée d’un référendum sur le dégel du corps électoral suscite la colère contre les barrages de Nouméa

A Nouméa, la possibilité, évoquée par Emmanuel Macron, de soumettre la réforme du corps électoral à un référendum est rejetée en masse par ceux qui tiennent les barrages.

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Un barrage au drapeau kanak à Nouméa, Nouvelle-Calédonie, le 24 mai 2024. (THEO ROUBY / AFP)

La tension reste palpable en Nouvelle-Calédonie dimanche 26 mai. L’aéroport de Nouméa reste fermé encore une semaine et la police ne parvient pas à contrôler certaines zones. Après une visite éclair dans l’archipel jeudi, Emmanuel Macron n’exclut pas, dans un entretien à Parisien, de soumettre à référendum national la réforme constitutionnelle de l’électorat néo-calédonien, déjà votée à l’Assemblée et au Sénat. Ce qui est loin d’apaiser ceux qui tiennent les barrages routiers du quartier de Rivière Salée, à Nouméa.

Le dégel du corps électoral, c’est-à-dire son élargissement aux personnes résidant depuis au moins dix ans sur l’archipel, est le projet qui a mis le feu aux poudres. La possibilité d’un référendum national sur ce sujet, « c’est une blague »réagit Vicky qui tient un barrage depuis le 13 mai. « Emmanuel Macron, il est drôle, il continue, Nous le respectons ici, c’est un président.« Mais un référendum sur le dégel électoral, « ça veut dire que tous les Français, même ceux qui ne connaissent pas la Nouvelle-Calédonie, voteront ou non pour le dégel, dénonce Vicky. Mais cela ne nous convient pas. On pensait qu’il allait arriver, retirer ce texte et ensuite appeler au calme.»

Pour un autre militant qui préfère garder l’anonymat, le président tente de gagner du temps avec, selon lui, une proposition incohérente. « Eh bien, ça vient de Macron. C’est comme s’il y avait une réforme pour la Bretagne par exemple et qu’il demandait à toute la France de voter pour cette réforme !

« Vous habitez à des milliers de kilomètres de chez nous, vous n’êtes donc pas nécessairement concerné par le problème. »

un militant

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Lali n’est pas contre l’idée de réfléchir à un référendum local, mais aujourd’hui, là n’est pas le sujet, tranche le représentant de l’Unité de coordination des actions sur le terrain (CCAT). « Nous ne sommes pas d’accord avec le dégel de l’électorat. Qu’il retire le texte», il demande. « C’est le point principal, voire essentiel, de notre revendication. Pour nous, il est clair que si nous dégelons le corps électoral, cela ne va pas arranger les choses.« , prévient-il. Près de deux semaines après le début des violences, toujours autant de barrages routiers sont en place, malgré la présence de 2 700 policiers.

Ray Richard

Head of technical department in some websites, I have been in the field of electronic journalism for 12 years and I am interested in travel, trips and discovering the world of technology.
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