Licenciement de 1 600 salariés : Northvolt confronté aux problèmes des jeunes entreprises
Le fabricant de batteries Northvolt, à l’origine du projet de méga-usine en Montérégie, a mis à pied 1600 employés en Suède, une décision qui n’étonne pas Yvan Cliche, du Centre d’études et de recherche internationales de l’Université de Montréal.
« C’est une jeune entreprise (…) et tous ceux qui s’intéressent à ce domaine savent que les premières années des entreprises sont toujours extrêmement difficiles, beaucoup ne survivent pas après les cinq premières années », a expliqué l’expert dans une interview à LCN lundi.
Selon lui, comme toute jeune start-up, l’entreprise suédoise peut être confrontée à des problèmes de liquidité ou à une réorientation en raison des changements du marché. Il estime donc que l’arrivée d’un « partenaire stratégique » un peu plus expérimenté serait nécessaire pour Northvolt.
L’entreprise européenne est confrontée, comme beaucoup, à une croissance légèrement inférieure aux attentes sur le marché des véhicules électriques, ce qui l’oblige à ajuster sa vision de l’avenir.
« Presque tous les analystes sont convaincus que l’industrie des véhicules électriques va encore beaucoup croître au cours des prochaines années », a ajouté M. Cliche.
Concernant l’investissement de 710 millions $ du Québec dans l’entreprise, le spécialiste estime que le gouvernement n’avait pas d’autre choix face aux propositions alléchantes des États-Unis avec la Loi sur la réduction de l’inflation adoptée en 2022.
« Northvolt pouvait aller aux États-Unis avec des mesures très importantes, donc il fallait que le Québec offre aussi des conditions avantageuses qui étaient au moins aussi intéressantes que celles des Américains », a-t-il expliqué.
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