Enquête
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Selon nos informations, un agenda de 2015 aurait été livré au siège du Rassemblement national en 2018, puis rempli à la main par Jordan Bardella, dans le but de créer de fausses preuves d’un travail qu’il n’a apparemment jamais effectué lorsqu’il était l’assistant parlementaire du député européen Jean-François Jalkh.
Depuis nos révélations selon lesquelles Jordan Bardella aurait participé à la création de fausses preuves de travail pour camoufler son activité fictive, à l’époque où il était assistant parlementaire à Bruxelles, l’actuel président du Rassemblement national n’a cessé de mettre en doute l’honnêteté de notre enquête. Le jour de la publication du premier article de Libérer, il a réagi en contestant « officiellement » ce qu’il appelle« fausses accusations », rappelant, comme nous l’avons fait, qu’il n’a jamais été entendu dans l’affaire des assistants parlementaires présumés fictifs du RN, dans laquelle Marine Le Pen, le RN, ainsi que 27 membres ou ex-membres du parti d’extrême droite sont renvoyés devant le tribunal correctionnel de Paris pour un procès qui doit s’ouvrir le 30 septembre.
Jordan Bardella a raison sur un point : il n’a pas été convoqué par la police ni par les juges dans cette affaire. Les enquêteurs ne se sont pas attardés sur le cas de cet ancien assistant parlementaire, employé à temps partiel alors qu’il était étudiant, du 16 février au 30 juin 2015,