Israël a bombardé le Liban mercredi pour le troisième jour consécutif, provoquant la fuite de milliers de personnes du sud du pays alors que la communauté internationale tente d’empêcher une conflagration régionale.
En écho à d’autres dirigeants du monde, le patron de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), Philippe Lazzarini, a déclaré craindre « une guerre ouverte » et que « le Liban devienne comme Gaza ». Le sujet sera immanquablement de nouveau sur la table de l’Assemblée générale de l’ONU mercredi.
Depuis ce matin, des frappes israéliennes « de grande ampleur » – selon Tsahal – touchent la région de la Bekaa (est), bastion du Hezbollah, mais aussi des petits villages du sud du pays. Le ministère libanais de la Santé a indiqué que 23 personnes avaient été tuées dans des raids israéliens sur cinq villages, dont deux situés dans des zones montagneuses en dehors des bastions du Hezbollah, ce qui est une première. Il s’agit des localités de Joun et Maaysara. L’armée israélienne dit avoir touché plus de 280 cibles du Hezbollah au Liban ce mercredi.
Lundi, les frappes aériennes israéliennes, d’une intensité inédite depuis le début des échanges de tirs à la frontière israélo-libanaise en octobre 2023, avaient fait 558 morts, dont 50 enfants et 94 femmes, et 1.835 blessés, selon les autorités libanaises, soit le bilan humain le plus lourd en une journée depuis la fin de la guerre civile (1975-1990). Un responsable militaire du Hezbollah a été tué dans le bombardement israélien sur Beyrouth mardi.
En réponse, le Hezbollah a tiré « environ 300 roquettes » vers le territoire israélien, « blessant six civils et soldats, la plupart légèrement », selon l’armée israélienne. Le mouvement chiite libanais a revendiqué la responsabilité de 18 attaques, notamment contre le quartier général du commandement nord de l’armée israélienne près de Safed et une base navale au sud de Haïfa, le principal port du nord.
Le mouvement islamiste a également affirmé mercredi avoir tiré un missile balistique contre le siège du Mossad, le service de renseignement extérieur israélien, près de Tel-Aviv. L’armée israélienne a affirmé que le missile tiré vers Tel-Aviv était « une première » pour le Hezbollah, après avoir été intercepté par les défenses antimissiles israéliennes.
« Cet acte est certainement profondément préoccupant, évidemment pour les Israéliens, mais aussi pour nous », a déclaré à CNN John Kirby, porte-parole du Conseil de défense nationale de la Maison Blanche, ajoutant qu’il y avait toujours la possibilité d’une solution diplomatique au conflit.
L’armée israélienne a annoncé le rappel de deux brigades de réserve qui seront déployées dans le nord du pays.
Les récents raids meurtriers ont poussé des centaines de milliers de Libanais à fuir le sud. Le nombre de déplacés libanais « approche probablement le demi-million » depuis l’intensification de la campagne de bombardements israéliens, a déclaré le ministre libanais des Affaires étrangères Abdallah Bou Habib. Des dizaines de milliers de personnes, selon l’ONU, ont fui vers Saïda, la plus grande ville du sud, Beyrouth ou la Syrie.
Les écoles et universités resteront fermées jusqu’à la fin de la semaine au Liban. De nombreuses compagnies aériennes ont suspendu leurs vols vers Beyrouth.
L’inquiétude face à cette escalade entre Israël et le Hezbollah, allié du Hamas palestinien, a dominé l’ouverture de l’Assemblée générale des Nations unies à New York. « Le Liban est au bord du gouffre », a averti le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, qui sera présent à la réunion d’urgence du Conseil de sécurité ce mercredi à partir de 18 heures (minuit heure de Paris), selon la présidence slovène du Conseil.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui devait partir mercredi pour assister à l’Assemblée générale de l’ONU, a reporté son départ à jeudi.
« Israël pousse la région vers la guerre totale », ont affirmé mercredi les chefs de la diplomatie égyptienne, irakienne et jordanienne dans un communiqué conjoint condamnant « l’agression israélienne contre le Liban ». Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a affirmé mercredi que les récentes morts au Liban de commandants du Hezbollah tués par Israël ne pouvaient pas mettre « à genoux » le mouvement islamiste libanais, allié de Téhéran.
Le Royaume-Uni a annoncé mardi soir l’envoi de 700 soldats à Chypre pour préparer une éventuelle évacuation de ses ressortissants du Liban.
« Nous allons continuer à frapper le Hezbollah. Et je dis au peuple libanais : notre guerre n’est pas contre vous » mais « contre le Hezbollah », a déclaré le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans une vidéo diffusée par son bureau. Israël n’a « aucune envie » d’une invasion terrestre du Liban et préférerait une solution diplomatique pour mettre fin à son conflit avec le Hezbollah, a déclaré l’ambassadeur israélien à l’ONU Danny Danon.
Israël a annoncé mi-septembre qu’il déplaçait le « centre de gravité » de ses opérations militaires de Gaza vers le nord du pays, pour permettre le retour de dizaines de milliers d’habitants déplacés par les violences transfrontalières.
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