Hassan Nasrallah, le chef du puissant Hezbollah libanais, mouvement armé et financé par l’Iran, a prévenu mercredi qu' »aucun endroit » en Israël ne serait épargné par les missiles de sa formation si les dirigeants israéliens mettaient à exécution leurs menaces d’attaquer le Liban.
Nasrallah a également menacé Chypre, une île méditerranéenne membre de l’Union européenne qui entretient de bonnes relations avec le Liban et Israël. « Ouvrir les aéroports et les bases chypriotes à l’ennemi israélien pour cibler le Liban signifierait que le gouvernement chypriote est partie à la guerre », a-t-il prévenu dans un discours retransmis en direct à la télévision.
« L’ennemi (israélien) sait parfaitement que nous nous sommes préparés au pire (..) Il sait qu’aucun endroit (..) ne sera épargné par nos missiles », a déclaré Hassan Nasrallah. « Nous avons reçu de nouvelles armes, nous avons développé certaines de nos armes (…) et nous en gardons d’autres pour les jours à venir », a-t-il déclaré.
Israël « doit nous attendre sur terre, par mer et par air »
L’armée israélienne a déclaré mardi qu’elle avait approuvé des plans pour une offensive au Liban dans un contexte d’intensification des affrontements transfrontaliers avec le Hezbollah et de la guerre à Gaza entre Israël et le Hamas palestinien. Nasrallah a déclaré qu’en cas de guerre, Israël « doit nous attendre sur terre, sur mer et dans les airs ».
Dans une autre partie de son discours, il a déclaré que « l’ennemi craint vraiment que la Résistance n’entre en Galilée », dans le nord d’Israël, ajoutant que c’était « une possibilité… dans le contexte d’une guerre qui pourrait être imposée au Liban ».
Le chef du Hezbollah a assuré que son mouvement n’avait utilisé « qu’une partie de ses armes » depuis qu’il a ouvert le front sud-libanais, le 8 octobre, pour soutenir son allié palestinien, le Hamas, à Gaza. Il a déclaré que sa formation comptait plus de 100 000 hommes prêts au combat.
Plus de huit mois de violences entre le Hezbollah et l’armée israélienne dans les zones frontalières ont fait au moins 478 morts au Liban, dont une majorité de combattants du Hezbollah et 93 civils. Du côté israélien, au moins 15 soldats et 11 civils ont été tués, selon Israël.
