Liban : la journée la plus meurtrière depuis la guerre civile, Netanyahu plonge le pays dans le chaos
Les bombardements israéliens ne cessent pas. Au sud du pays du Cèdre, c’est l’exode tandis que les morts s’accumulent. Tous les signaux sont au rouge alors qu’Israël seul veut le chaos régional.
Record battu au Liban pour Benjamin Netanyahu et son armée. Lundi, 274 personnes ont été tuées, dont 21 enfants et 39 femmes ; 1.024 ont été blessées, faisant de cette journée la plus meurtrière depuis la guerre civile qui a eu lieu entre 1975 et 1990.
Même au plus fort du conflit en 2006, ces chiffres n’ont pas été atteints. L’état-major israélien a annoncé avoir frappé environ 800 cibles liées au Hezbollah dans le sud du Liban et dans la vallée de la Bekaa. Et toujours le même discours : « Parmi les cibles frappées figuraient des bâtiments dans lesquels le Hezbollah cachait des roquettes, des missiles, des lanceurs, des drones et d’autres infrastructures terroristes. » Pas un mot sur les civils tués, les maisons détruites, le déplacement de milliers de personnes contraintes de fuir. Après l’attaque aveugle aux bips piégés, rien ne semble pouvoir arrêter ce gouvernement.
Hezbollah ou Hamas, même discours pour Netanyahu
« J’ai promis que nous changerions l’équilibre de la sécurité, l’équilibre du pouvoir dans le Nord, c’est exactement ce que nous faisons », a-t-il déclaré. a salué le Premier ministre israélien. « Ce qui m’inquiète, c’est la possibilité que le Liban se transforme en un autre Gaza ! » Au contraire, s’inquiète le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, alors que la Maison de Verre accueille un sommet sur l’avenir.
Un étrange avenir pour les peuples de la région que leur concocte un Benjamin Netanyahou jamais aussi sûr de lui, conforté dans son entreprise par l’inaction internationale. A Emmanuel Macron qui, penaud, lui demande de se calmer, l’indétrônable leader israélien, soutenu par une extrême droite suprémaciste, rétorque qu’il faut exercer une pression sur le Hezbollah libanais. Il avait déjà servi la même réponse en parlant, cette fois, du Hamas.
C’est donc impuissante que les populations du monde entier assistent à ces nouveaux massacres. La preuve est là : Israël veut plonger définitivement la région dans le chaos.
Affaibli mais pas abattu, le « parti de Dieu » répond
Nous n’en sommes pas encore là, mais il en faudrait peu. Malgré ses pertes, dont plusieurs de ses dirigeants, le Hezbollah continue de réagir avec modération et d’appeler à un cessez-le-feu à Gaza.
À New York, où il participe à l’Assemblée générale de l’ONU, le président iranien Massoud Pezeshkian a déclaré : « Nous savons mieux que quiconque que si une guerre de plus grande ampleur devait éclater au Moyen-Orient, elle ne profiterait à personne dans le monde. C’est Israël qui cherche à étendre ce conflit. » Et d’ajouter : « Curieusement, on nous considère toujours comme l’auteur de l’insécurité. Mais regardez la situation telle qu’elle est ! »
Les Etats-Unis prétendent aussi ne pas vouloir d’explosion régionale. Mais, habilement, Netanyahou – qui n’a que mépris pour l’ONU – leur fait miroiter l’application d’une résolution datant de 2006 (1701), visant à repousser le Hezbollah au nord du fleuve Litani. Un prétexte pour celui dont le seul salut est la guerre, quitte à faire sombrer tout le monde, y compris les Israéliens.
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