Liban : Israël étend ses opérations terrestres et établit quatre nouvelles « zones militaires fermées »
L’armée israélienne a annoncé lundi la création de quatre « zones militaires fermées » dans le nord-ouest du pays, peu après avoir prévenu qu’elle s’apprêtait à étendre son opération terrestre contre le Hezbollah dans la « zone côtière » du sud du Liban. A partir de 22 heures, les quartiers de Rosh HaNikra, Shlomi, Hanita et Arab al-Aramshe ont été totalement fermés à la population civile. L’entrée est strictement « interdite », indique Tsahal.
Le 30 septembre, Israël avait déjà totalement restreint l’accès à trois zones frontalières avec le Liban (Metula, Misgav Am et Kfar Giladi). Quelques heures plus tard, elle lançait secrètement sa première opération terrestre sur le sol libanais depuis 2006 avec un objectif : éliminer le Hezbollah au sud du Liban pour permettre le retour de la population israélienne déplacée au nord de l’Etat hébreu.
Une semaine plus tard, l’opération continue et s’agrandit. Par la voix de leur porte-parole, les forces armées israéliennes ont déclaré lundi qu’elles « cibleraient bientôt les activités terroristes du Hezbollah dans la zone côtière », signe d’une prolongation de son opération terrestre au Liban. Ils exhortent les habitants à ne pas se rendre sur les plages ou à la mer dans cette région.
Plusieurs grèves successives à Beyrouth
Dans le même temps, le Hezbollah a affirmé cibler les soldats israéliens dans plusieurs villages du sud du Liban. Les combattants ont « bombardé les forces israéliennes à Maroun al-Ras avec une salve de roquettes », selon le mouvement pro-iranien, qui indique également avoir visé « un rassemblement des forces ennemies israéliennes dans la localité de Blida avec des roquettes et des obus ».
De son côté, Israël poursuit sa campagne de frappes sur le sud de Beyrouth, fief du Hezbollah dans la capitale libanaise, qu’il cible quotidiennement depuis le 23 septembre, ainsi que sur le sud et l’est du pays. Ce lundi soir, plusieurs frappes successives se sont abattues sur le bastion du mouvement islamiste à Beyrouth, où le leader du mouvement, Hassan Nasrallah, a été éliminé fin septembre.
Depuis le début de son offensive terrestre dans le sud du Liban, l’armée israélienne affirme avoir perdu au total 13 soldats dans les combats. Samedi, il a affirmé avoir tué 440 combattants du Hezbollah depuis le 30 septembre lors d’opérations terrestres et aériennes. Depuis le 23 septembre, les frappes israéliennes sur le Liban ont déplacé plus d’un million de personnes et causé la mort de 1.100 personnes, dont de nombreux civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels. .