L’IA générative permettrait d’économiser 5 heures de travail par semaine pour 60% des salariés, selon une étude
Selon le cabinet de conseil Boston Consulting Group (BCG), 43 % des salariés déclarent utiliser régulièrement l’IA générative au travail, contre 20 % en 2023.
L’intelligence artificielle, nouvel assistant indispensable des salariés ? Selon une étude du cabinet de conseil Boston Consulting Group (BCG) publiée ce mercredi, il semblerait que oui. En juin, l’organisme a mené une enquête internationale auprès de 13 000 cadres, dirigeants et salariés dans 15 pays. Et les chiffres sont sans appel : parmi les salariés, 43 % déclarent utiliser régulièrement l’intelligence artificielle générative, contre 20 % en 2023.
Cette technologie permet à différents outils numériques de générer du texte, des images, des vidéos ou d’autres médias, en réponse aux demandes des utilisateurs. Dix-huit mois après le déploiement à grande échelle du célèbre robot conversationnel, ChatGPT, le sentiment des salariés à l’égard de l’IA a évolué : 42 % des répondants se disent confiants quant à l’impact de l’IA sur leur travail, contre 26 % l’an dernier.
Gagnez du temps au travail
Au cours des douze derniers mois, les salariés sont deux fois plus nombreux à déclarer utiliser régulièrement l’IA générative. Ils sont 52 % en 2024 contre 20 % en 2023. L’usage est principalement professionnel. Selon l’enquête, 43 % des répondants le font pour le travail. En France, un salarié sur deux l’utilise même pour ses activités professionnelles.Les gains de productivité sont réels. 58 % des salariés déclarent gagner au moins cinq heures par semaine. C’est une formidable opportunité pour les entreprises et pour la société », a-t-il ajouté. estime Sylvain Duranton, directeur monde du cabinet BCG X, entité technologique du BCG et co-auteur de cette étude.
Les salariés interrogés déclarent tirer le meilleur parti de ce temps gagné en effectuant davantage de tâches (41 %) ou de nouvelles tâches (39 %), en expérimentant des technologies (39 %) ou en travaillant sur des dossiers plus stratégiques (38 %). Ils sont même nombreux à vouloir accroître leur utilisation de l’IA et à se former. Actuellement, seuls 30 % des managers et 28 % des salariés ont déjà été formés à l’IA, contre la moitié des cadres. En France, 50 % des managers et 33 % des salariés en ont bénéficié.
L’inquiétude face à l’IA persiste mais varie selon les pays du monde
Parallèlement, l’étude révèle que la crainte de voir des emplois disparaître demeure chez les salariés. Parmi les personnes interrogées, 49 % des utilisateurs réguliers de cette technologie estiment que leur emploi pourrait disparaître au cours de la prochaine décennie.
Les évaluations varient d’un pays à l’autre. Selon l’enquête, les personnes interrogées dans les pays du Sud, comme le Brésil, l’Inde, le Nigéria, l’Afrique du Sud et le Moyen-Orient, sont plus optimistes et moins inquiètes à l’égard de l’intelligence artificielle que celles du Nord. En Inde, par exemple, 54 % des personnes interrogées ont déclaré avoir confiance dans l’IA générative, contre 27 % au Japon et 34 % aux États-Unis, a indiqué le BCG.
De plus, les pays du Sud ont une proportion plus élevée d’utilisateurs réguliers au travail. Par exemple, 86 % de leurs cadres déclarent l’utiliser (contre 80 % pour les pays du Nord), 71 % de leurs managers également (contre 50 %) et 57 % de leurs employés de première ligne (contre 37 %).