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l’hypothèse d’une météorite semble confirmée

« L’hypothèse la plus plausible est qu’un petit objet de type astéroïde est entré dans l’atmosphère et a ensuite explosé. C’est ce que nous appelons un « explosion d’air« , ou une explosion atmosphérique. Les objets frappent l’atmosphère à près de 70 000 km/h« Parfois, ils se fragmentent et rien ne se passe au sol. C’est juste un phénomène atmosphérique avec une grande onde de choc. »résumé Jérôme Gattacceca, géologue et géophysicien, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS).

Un coin du voile a sans doute été levé concernant l’explosion d’ampleur considérable ressentie sur 20 juin dans l’après-midi dans l’île, dans le Cap Corse et le long de la contreîle orientale, et jusqu’à Toscane.

Un événement régional

Ce jour-là, le scientifique se retrouva également au premier rang, un «une chance rare dans une vie« , il croit. »j’étais à Pietracorbaraà l’intérieur d’une maison. Les fenêtres tremblaient, le bâtiment tremblait un peu. J’ai très bien senti les secousses » confie-t-il.

Le grondement et les vibrations lui font immédiatement penser à un tremblement de terre. Pour s’en assurer, il se connecte au site « d’un service géologique aux États-Unis«  dont la spécificité est d’enregistrer les tremblements de terre à quelques secondes près.Un point apparaît automatiquement sur la carte. Cette fois, il n’y avait rien. Bien plus tard, il n’y avait toujours pas de rapport » se souvient-il.

Plus tard, le réseaux sismiques Français et Italiens confirment l’absence « « Signature typique d’un tremblement de terre. » Selon le scientifique, il est également presque improbable qu’un avion ait franchi le mur du son, qu’une explosion humaine se soit produite dans une telle mesure que « « Il s’agissait d’un événement régional, qui a été perçu jusqu’en Toscane. ».

L‘astéroïde comme le météorite (un fragment d’astéroïde), en revanche, semblent être des explications beaucoup plus plausibles. Et, le fait qu’aucun débris n’ait été retrouvé n’est pas surprenant selon Jérôme Gattacceca.

Pour au moins deux raisons majeures. La première a trait à un ciel alourdi par la Poussière saharienne« qui aurait pu masquer un éventuel phénomène lumineux« . Parce que sur la trajectoire d’un bolide céleste, « l’atmosphère se réchauffe, s’ionise et émet de la lumière. Ce n’est pas une boule de feu à proprement parler. Mais comme le phénomène lumineux n’a pas pu être enregistré, on ne sait pas où chercher« , précise-t-il.

Dans ces conditions, il est difficile de savoir si les fragments sont tombés dans la mer ou quelque part dans la brousse ou la forêt. C’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. D’autant qu’il n’existe aucune preuve qu’elle existe réellement.

« En 1910, un objet a explosé au-dessus de la Sibérierasant des arbres et détruisant des maisons sur des centaines de kilomètres. Mais rien ne s’est passé sur le terrain. L’histoire se répète, avec quelques nuances, en 2012, Tcheliabinsk en Russie toujours. Un astéroïde explose dans le ciel provoquant une onde de choc telle que plus de 1 500 blessés dans toute la région. Aucune trace sur terre n’a été trouvée » note-t-il.

Les infrasons mesurés par les stations sismiques acoustiques italiennes renforcent les déductions du scientifique.Ces relevés semblent montrer qu’il s’agissait d’une source assez énergétique qui suivait une trajectoire est-ouest.« 

Les quatre caméras qui depuis Biguglia, Zicavo, Porto-Vecchio et Ajaccio, participer à la Réseau Fripon (Fireball Recovery and InterPlanetary Observation Network) n’ont transmis aucune information. La faute à un nuage de poussière du désert. Par temps clair, ces caméras servent entre autres à calculer l’orbite et donc à localiser l’endroit où les objets tombent.

Le champ d’investigation est ouvert.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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