Alexandre Chauveau / Crédits photos : JEFF PACHOUD / POOL / AFP
Le Premier ministre Michel Barnier n’a pas exclu la possibilité d’augmenter les impôts des Français, ce qui a suscité de nombreuses réactions au sein de la classe politique macroniste et chez Les Républicains.
La fin d’un totem ? Après sept ans de baisses d’impôts, Michel Barnier a surpris certains de ses interlocuteurs macronistes en évoquant une hausse des impôts, au nom d’une situation budgétaire étouffante mais au risque de se priver de soutiens dans sa propre famille politique et parmi les macronistes.
Augmenter les impôts est une ligne rouge pour les troupes du chef de l’Etat depuis sept ans : « N’avons-nous pas d’autres marges de manœuvre que d’aller tout simplement vers la solution de facilité qui consiste à augmenter la pression fiscale sur les Françaises et les Français, qui est déjà assez élevée », explique Prisca Thévenot, porte-parole du gouvernement sortant.
Aucune option décidée
Chez les Républicains, le malaise est grand. Le parti soutient officiellement Michel Barnier tout en ayant milité pendant des mois pour une baisse de la fiscalité. Une clarification de Matignon serait donc bénéfique pour beaucoup. Enfin, le RN attend aussi d’en savoir plus : « Si c’est une mesure de justice fiscale, on taxe davantage les privilégiés et les profits excédentaires de certaines multinationales en échange d’une baisse de la pression fiscale qui pèse très lourd sur les classes moyennes et les classes populaires. Là, M. Barnier aura notre soutien », explique Jean-Philippe Tanguy, porte-parole du parti à la flamme.
Le RN, lui, s’oppose à une hausse d’impôts pour les classes moyennes. En réponse, Matignon précise qu’aucune option n’a été tranchée pour l’instant.
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