Analyse
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Pourquoi la scène rendant hommage aux artistes LGBT lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques a-t-elle été dénoncée comme une « parodie » de la scène chrétienne ? Analyse de l’historien Patrick Boucheron, de l’artiste drag Paloma et de la présidente de SOS Homophobie, Julia Torlet.
La scène s’est déroulée vendredi, au-dessus de la Seine. Après deux heures de cérémonie d’ouverture des JO, les festivités ont débuté sur la passerelle Debilly. Des centaines de millions de téléspectateurs ont découvert la DJ Barbara Butch, figure lesbienne connue pour ses playlists mixant France Gall à Diam’s. A ses côtés, deux drag queens célèbres : Nicky Doll, présentatrice de l’émission Course de Dragsters en France, et Paloma, gagnante de la première saison en 2022. Mais aussi le danseur étoile gay Germain Louvet et un enfant d’une dizaine d’années.
Comment expliquer cet engouement ?
La séquence n’est pas terminée lorsque Marion Maréchal fustige X a « propagande grossière et éveillée ». Ce fut ensuite au tour de la Conférence des évêques de France de dénoncer « des scènes de dérision et de moquerie du christianisme. » Plus inattendu, le lendemain, les critiques ont été formulées par Jean-Luc Mélenchon, qui n’a pas « n’aimait pas la moquerie de la Cène chrétienne, dernier repas du Christ et de ses disciples, fondateur du culte