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L’homme Gucci, entre luxe artisanal italien et liberté de mouvement

L’homme Gucci, entre luxe artisanal italien et liberté de mouvement

Le directeur artistique de Gucci, Sabato De Sarno, appelé à la rescousse par le géant français Kering pour relancer les ventes de sa marque phare, a dévoilé lundi une nouvelle collection homme alliant luxe artisanal italien et liberté de mouvement.

Dans un décor minimaliste, les mannequins ont déambulé dans l’immense hall d’entrée du musée de la Triennale de Milan, sous le regard d’invités visiblement conquis, au premier rang desquels le PDG de Kering, François-Henri Pinault.

Pièces maîtresses de la collection, des manteaux en cuir mi-longs surmontés d’un petit col, déclinés dans des couleurs pastel comme le vert pomme ou le rose, avec de longues fentes dans le dos et munis de poches verticales hautes.

Le défilé Gucci était particulièrement attendu par les fashionistas en ce quatrième jour de la Fashion Week Homme, axé sur les collections printemps-été 2025.

Les coupes sont précises et raffinées et les matières sont douces, faisant la part belle au cuir, à la popeline et à la soie.

Le styliste remet au goût du jour le port omniprésent du short, à associer en ville avec des vestes croisées ou des chemises du même ton portées par-dessus, ou encore avec des manteaux longs. A noter le short en cuir bordeaux, couleur emblématique de Gucci, à porter topless.

L'homme Gucci, entre luxe artisanal italien et liberté de mouvement

Côté plage, les chemises amples sont ornées tantôt de franges en perles, tantôt de fleurs brodées, et arborent des imprimés de feuilles de bananier, de surfeurs ou encore de dauphins.

Liberté de pensée et de mouvement

« Cette collection parle de rencontres entre la ville et la plage, et entre des gens qui aiment la vie. Enfin, elle parle de liberté”a commenté le styliste.

« Je me sens libre lorsqu’il n’y a pas de distance entre mes paroles et mes pensées, entre mes actions et mon cœur. J’espère que les gens se sentent libres et à l’aise dans mes vêtements. »il ajouta.

Les défilés plutôt sobres du créateur napolitain de 41 ans sont aux antipodes des spectacles exubérants auxquels les amateurs de mode étaient habitués par son prédécesseur Alessandro Michele, nommé directeur créatif de Valentino en mars.

« Je suis un créateur qui regarde la vraie vie, j’aime les vêtements qui restent et ne font qu’un avec les gens, pas ceux conçus pour le tapis rouge »a en outre expliqué Sabato De Sarno.

Le styliste, qui avait passé quatorze ans chez Valentino après un passage chez Prada et Dolce & Gabbana, a été mandaté en janvier 2023 par Kering pour redynamiser les ventes en berne de l’emblématique griffe italienne.

Des ventes en chute libre

Depuis des mois, le groupe de luxe français tente de redresser la marque, qui représente 50 % de son chiffre d’affaires et les deux tiers de sa rentabilité opérationnelle.

Au premier trimestre, Gucci a vu ses ventes chuter de 21% à 2,1 milliards d’euros, plombées par une reprise plus lente que prévu de la consommation en Chine.

La marque connue notamment pour ses sacs et ceintures en python est très dépendante d’une clientèle asiatique friande de produits.  » tendance « . Cependant, le marché asiatique du luxe n’a pas retrouvé sa vigueur d’avant la pandémie de coronavirus.

Et les fans s’impatientent car les collections de Sabato De Sarno n’apparaissent que progressivement dans les magasins. Ils devraient représenter 30% de la nouvelle offre en magasin en juin et la totalité au troisième trimestre.

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