l’histoire déchirante du père d’Oscar Boutez
Par
Thomas Corbet
Publié le
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Près de deux mois après la disparition tragique de Medhi Narjissi en Afrique du Sud, le père d’Oscar Boutezle jeune joueur de l’équipe de France U18 qui avait tenté d’aider Medhi, a livré son récit déchirant d’une tragédie dans les colonnes de parisien. Il parle aussi de sa peur en tant que parent mais aussi de l’inaction de la direction sur place.
Affaire Narjissi : l’histoire édifiante du père d’Oscar Boutez
«Je veux que les gens me voient comme un joueur de rugby, qu’ils parlent de ce que je fais sur le terrain et pas seulement à travers cette histoire», espère aujourd’hui le Rochelais Oscar Boutez. Qu’il le veuille ou non, et il faut reconnaître qu’il ne semble pas en vouloir, cette étiquette de héros lui restera pendant un moment. Du moins aux yeux de Djalil Narjissi, le père de Medhi.
Tout simplement parce que ce jour-là, Oscar avec ses 2e ligne en formation (1m97, 100 kg), a tenté quelque chose en voyant son ami se débattre avec des vagues plus grosses que lui.
« Il s’est lancé, a nagé comme il sait le faire, il a pris son ami sur son dos. Mais les vagues étaient impressionnantes. Le quatrième était un mur de 5 mètres de haut. Il se retrouva à moitié assommé au fond de l’eau. Medhi avait disparu. Il est revenu à la plage avec beaucoup de difficulté », raconte son père Édouard.
Oscar Boutez seul à avoir plongé
L’enquête interne menée par la FFR avait déjà rendu un verdict sans équivoque, les propos du père d’Oscar Boutez semblent le confirmer : ce fatidique 7 août sur la plage de Dias Beach près du cap de Bonne-Espérance, personne d’autre que son fils n’a fait pas agir.
« Aucun adulte n’est intervenu, ils sont tous restés sur la plage parce qu’ils avaient peur. Cela pose évidemment des questions», souligne-t-il.
Désormais, alors que les adultes en charge se déchirent, les enfants doivent se reconstruire : « Dès que nous l’avons retrouvé, après leur rapatriement le lendemain, nous l’avons gardé avec nous pendant trois jours. Avec sa mère Isabelle, nous avions envie qu’il parle, qu’il ne garde pas tout pour lui. Cela lui a fait du bien. »
« Nous avions peur. Nous avions très peur. Mais maintenant, il doit aller de l’avant. Nous nous devons donc d’essayer de tourner la page », conclut Édouard Boutez.
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